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28 janvier 2024 7 28 /01 /janvier /2024 09:19

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"La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent et si un citoyen pouvait faire ce qu'elles défendent, il n'aurait plus de liberté, parce que les autres auraient tout de même ce pouvoir" - écrivait MONTESQUIEU.

 

"La liberté concrète est celle qui assume courageusement et joyeusement la loi de l'oeuvre qui est la loi du fini : donner forme, et en donnant forme, prendre forme, voilà la liberté".

Paul RICOEUR

 

 

Aussi posons-nous cette question : que signifie être libre ?

 

C'est tout d'abord la liberté de faire. Mais souvenons-nous que la liberté était autrefois un privilège réservé au maître par opposition à l'esclave. Il faudra attendre que le christianisme confirme les affirmations des stoïciens en faisant d'elle un principe spirituel et moral pour réaliser que la dignité de l'homme relevait de sa liberté. En effet, je ne suis libre d'agir que lorsque rien ni personne ne m'en empêche. Cette liberté est appelée la liberté d'action. Elle est la seule dont on ne puisse contester ni la réalité, ni le prix, bien qu'elle ne soit en aucune façon absolue. Par ailleurs est-on libre de vouloir ce que l'on veut ? C'est sans doute le problème le plus épineux, car puis-je n'être que moi ? Et étant moi, puis-je vouloir autrement que moi ? Il ne s'agit plus alors de la seule liberté d'action, mais de la liberté de décision ou de volonté. Volonté au sens où Epicure et Epictète la définissaient, c'est-à-dire liberté qui ne dépend que de moi puisque je suis libre de vouloir ce que je veux. Mais suis-je libre de vouloir autre chose que ce que je veux ? - pourrait ajouter malicieusement Diderot dans "Jacques le fataliste".

 

Cette liberté de la volonté suppose, en effet, que je puisse vouloir autre chose que ce que je désire, c'est ce que certains nomment la liberté d'indifférence ou le libre arbitre, liberté envisagée dans ce sens par des philosophes comme Descartes, Kant et Sartre. Elle suppose que ce que je fais n'est pas déterminé par ce que je suis. Selon Sartre l'existence précède l'essence et si l'homme est libre, c'est qu'il n'était rien à l'origine et n'est, en définitive, que ce qu'il se fait. Je ne suis libre qu'à la condition, certes paradoxale, de renoncer à être ce que je suis pour être ce que je ne suis pas, mais cela à condition de le définir moi-même. C'est ce que ce penseur considère comme liberté originelle. Elle précède tous les choix et tous les choix en dépendent. Cette liberté est absolue ou bien n'est pas. Elle est le pouvoir indéterminé de se déterminer soi-même. Car réfléchir, c'est déjà se libérer. "Il est impossible de concevoir une raison qui, en pleine conscience, recevrait pour ses jugements une direction du dehors"- confirme Kant. La loi morale intérieure, la conscience morale est l'acte de la raison, elle m'indique que je suis libre, puisque sans liberté je ne saurais me contraindre à agir bien. Et Kant ajoute : " Si la loi morale n'était d'abord clairement conçue dans notre raison, nous ne consentirions pas à admettre une chose telle que la liberté." C'est également la raison qui nous permet de nous libérer des pressions ou influences extérieures. Mon intelligence est un filtre qui m'autorise à user de mon libre-arbitre et d'agir selon ma détermination propre.

 

Ce troisième sens de la liberté, la liberté de pensée ou liberté de raison est envisagé comme compréhension et nécessité de nos choix. Etre libre de n'être soumis qu'à sa propre nécessité. Ces trois libertés, action, décision, raison ont en commun de n'exister qu'en relation les unes avec les autres, car on ne naît pas libre, on le devient. Que nous soyons libre ou que nous ne le soyons pas physiquement ou, de façon plus inquiétante psychiquement et moralement, cela ne peut nous dispenser, selon Nietzsche, de devenir ce que nous sommes. Alors réfléchissons à cela et lisons quelques maximes pour mieux nous éclairer sur le sens profond de la liberté, dont nous ne faisons pas toujours le meilleur usage:

 

Mais le tyran enchaînera...quoi ? ta jambe. Mais il tranchera...quoi ? ta tête. Qu'est-ce qu'il ne peut ni enchaîner, ni retrancher ? Ta volonté. EPITECTE

 

Et ainsi j'appelle libre un homme dans la mesure où il vit sous la conduite de la raison, parce que dans cette mesure même, il est déterminé à agir par des causes pouvant être connues adéquatement par sa seule nature, encore que ces causes le déterminent nécessairement à agir. La liberté, en effet, ne supprime pas, mais pose au contraire la nécessité de l'action.  SPINOZA

 

Nous sommes libres quand nos actes émanent de notre personnalité entière, quand ils l'expriment, quand ils ont avec elle cette indéfinissable ressemblance qu'on trouve parfois entre l'oeuvre et l'artiste. BERGSON

  

La liberté n'est pas dans une indépendance rêvée à l'égard des lois de la nature, mais dans la connaissance de ces lois et dans la possibilité donnée par là même de les mettre en oeuvre méthodiquement pour des fins déterminées. Cela est vrai aussi bien des lois de la nature extérieure que de celles qui régissent l'existence physique et psychique de l'homme lui-même. ( ... ) La liberté de la volonté ne signifie donc pas autre chose que la faculté de décider en connaissance de cause.  ENGELS

 

Que veut dire ce mot être libre ? Il veut dire pouvoir, ou bien il n'a point de sens ( ... ) Où sera donc la liberté ? Dans la puissance de faire ce qu'on veut ? Je veux sortir de mon cabinet, la porte est ouverte, je suis libre d'en sortir. Mais dites-vous, si la porte est fermée, et que je veuille rester chez moi, j'y demeure librement. La liberté sur laquelle on a écrit tant de volumes, n'est donc, réduite à ses justes termes, que la puissance d'agir. Dans quel sens faut-il prononcer ces mots : l'homme est libre ? Dans le même sens qu'on prononce les mots de santé, de force, de bonheur. L'homme n'est pas toujours fort, toujours sain, toujours heureux. Une grande passion, un grand obstacle, lui ôtent sa liberté, sa puissance d'agir. Le mot de liberté, de franc arbitre est donc un mot abstrait, un mot général comme beauté, bonté, justice. Ces termes ne disent pas que tous les hommes soient toujours beaux, bons et justes ; aussi ne sont-ils pas toujours libres.  VOLTAIRE

 

Les hommes se trompent en ce qu'ils se croient libres ; et cette opinion consiste en cela seul qu'ils ont conscience de leurs actions et sont ignorants des causes par lesquelles ils sont déterminés. Ce qui constitue donc leur idée de la liberté, c'est qu'ils ne connaissent aucune cause de leur action. SPINOZA

 

La vraie liberté, c'est pouvoir toute chose sur soi.  MONTAIGNE

  

Maintenant à chacun de se faire son opinion sur le sujet. C'est la liberté de raison. Alors bonne raison à tous.

 

Armelle BARGUILLET HAUTELOIRE

 

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commentaires

P
je donne une définition de la liberté.elle est de moi, issue de ma chair.<br /> Aimer Dieu, aimer les autres, aimer la vie, c'est la liberté.<br /> On ne peut plus accomplir le mal, on ne peut plus en être atteint. On est au -delà...
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A
C'est juste, la liberté donne des devoirs plus que des droits.
P
Les religieux se croient libres. Ils le sont et ne le sont pas.<br /> Libres car ils sont sortis d'eux -mêmes pour se donner à Dieu et aux hommes et que le don de soi ouvre toujours sur la liberté.<br /> Libres par ce qu'ils ont placé l'amour au dessus de toutes leurs priorités.<br /> L'amour est leur moteur, leur vie, leur ambition, leur avenir aussi. Puisqu'ils marchent vers l'Amour en Personne.<br /> Mais ils ne sont pas libres quand ils se ligotent eux mêmes au nom d'une erreur qu'ils croient un bienfait.<br /> Confondant souvent la sainteté avec la privation et la domination du corps.<br /> Les instincts qu'ils veulent fuir se vengent en symptômes morbides, et ils deviennent prisonniers d'un corps qu'ils cherchent à fuir.<br /> On ne lutte jamais contre soi même quand on veut être un homme libre.<br /> C 'est en exauçant les sains désirs que ces derniers n'ont plus le pouvoir de vous submerger.<br /> Nietzsche avait raison.<br /> Nous sommes incarnés et refuser la chair n'est pas être un ange mais devenir quelque part malade ou dément.<br /> La liberté c'est de se sentir libre, bien dans sa peau, et léger, pour ne pas dire aérien, et choisir le meilleur en tout.<br /> Aimer suffit. Avoir l'amour pour priorité suffit.<br /> Pour vivre et pour être un saint.
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P
La liberté peut aussi être un poids. Comme une punition.<br /> Il est faux de penser que chacun désire être indépendant et libre, car qui dit indépendance et liberté dit autonomie et responsabilité.<br /> Bien des hommes, au sens générique du terme, sont des adolescents jusqu'à la fin de leur vie.<br /> Et préfèrent l'assistanat au fait de se débrouiller seuls.<br /> La démocratie actuelle est même basée sur ce principe. L'état prend presque tout en charge. Même les enfants de ceux qui les font tout en étant incapables de les élever.<br /> Certains préfèrent encore obéir que commander. Parce qu'ils ne sont pas capables de commander ou de prendre des décisions.<br /> D'autres encore ne souffrent pas du tout de remettre leur liberté entre les mains d'une tierce personne et c'est le cas des moines et des moniales par exemple.<br /> Il parait que remettre ainsi sa liberté entre les mains d'un tiers...Offre paradoxalement une liberté supérieure.<br /> Ce qui signifie que l'on n'a plus à réfléchir, ou à choisir quoi que ce soit, c'est la dépendance suprême et voulue dès le départ. On appelle encore cette attitude religieuse l'abandon.<br /> Ceci dit les religieux font un tour de passe passe à la Rousseau.<br /> J'avais le choix, a dit Thérèse de Lisieux, j'ai voulu renoncer à ma liberté, c'était donc ma liberté.<br /> <br /> La liberté peut aussi être un danger.<br /> Et elle l'est quand on ne lui donne plus aucun frein.<br /> Dans les familles ou dans l'Etat.<br /> Je crois que la violence actuelle illustre assez bien mes propos.<br /> Freud d'ailleurs l'avait dit avant moi. <br /> Et alors, là encore paradoxalement, la liberté se change en esclavage monstrueux et mortel.<br /> On devient esclave de tout, de ses instincts, de l'agressivité des autres, de la laideur qui survient sur tous les plans. Psychique. Moral. Existentiel.<br /> C'est l'enfer sur terre.
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A
C'est ce que l'humain perd constamment : la liberté de choisir. Par peur ou indifférence
P
la liberté ne vit pas sans la paix et la maîtrise. Une trop grande liberté est toujours liberticide.<br /> Regardez ce qu'est devenu le monde actuel, et particulièrement notre belle France.<br /> La tolérance et le laisser -aller, la laïcité exacerbée et dingue, ont construit un monde de fous.<br /> La sécurité est pourtant la base même d'une liberté possible, or elle n'existe plus actuellement.<br /> La Lâcheté a régné en maîtresse, dans tous les domaines, politique, morale, etc etc...<br /> Et le sinistre résultat est là<br /> Les politiques prennent des gants, avec ceux qui détestent notre pays, au lieu de les renvoyer sur le champ.<br /> La justice met en avant la psychiatrie dans presque tous les meurtres sauvages, au lieu d'enfermer à jamais ces salauds, fous ou violents, peu importe, afin de protéger les gens normaux.<br /> La morale marche la tête en bas et on la laisse faire, on détruit des présumés innocents sur la simple parole des femmes.<br /> Et je pourrai continuer longtemps ainsi, mais je respecte la raison de ceux qui me lisent et je sais qu'ils continueront seuls à trouver les exemples., <br /> Oui, la liberté est un droit,mais la sécurité aussi, et maintenant sortir de chez soi est devenu un risque.<br /> C'est dire à quel point la liberté n'existe plus.<br /> Ce droit à été retiré à l'"homme contemporain, qui paie le comportement inadapté d'un monde politique . , e<br /> Thomas Hobbes, ce philosophe anglais, a eu raison d'écrire dans son magistral essai politique " Le Léviathan" que l'homme était un loup pour l'homme. Pour lui l'homme à l'état naturel était la proie du désir et de la crainte et il fallait une société civile pour le rassurer et l'adapter.<br /> N'oublions jamais Freud, surtout, car il s' y connaissait en âme humaine, quoique certains en disent, or il affirmait que tous les instincts d'agressivité existaient dans les hommes, dès la naissance, et qu'il fallait les élever, les éduquer, être à leur égard des correcteurs, des tuteurs, bref leur apprendre à canaliser et même à sublimer ces instincts dangereux, si l'on ne faisait pas cela les enfants se perdraient.<br /> On ne peut atteindre l'équilibre et la paix en société que lorsque les personnes savent se maîtriser.Maintenant,, par la faute des politiques qui n'ont pas su, ou pas voulu, empêcher ce marasme actuel qui va en empirant on a atteint le sommet de l'horreur.<br /> Du sang partout. Des fous ou des salauds en liberté. Les pauvres gens qui ne voulaient que vivre, prisonniers eux d'un tel état de fait.<br /> On peut envier l'Amérique qui a à sa tête un président autoritaire et compétent.<br /> Elle a une chance d'être libre et de pouvoir vivre.<br /> J 'espère qu'un Politique talentueux et courageux, et j'ajouterai aimant, prendra bientôt les rennes de notre pays.<br /> I
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P
la liberté de vivre, de rire, d'aimer, est un droit.<br /> Je dis cela en plein cœur des JO.<br /> Car on se rend compte, et c'est atroce, à quel point ce droit aura été enlevé aux hommes. puisqu'en ces moments de fête et de victoires, on les entend à nouveau rire, on les voit à nouveau vivre, on les regarde communier ensemble à la liesse générale.<br /> Ils sont redevenus enfants, ils en avaient le droit, mais des enfants adultes jaillissant soudain d'une chape de plomb posée sur eux par une politique aliénante et déséquilibrée.<br /> La liberté n'est pas de faire n'importe quoi.Au contraire. Puisqu'il faut respecter et soi -même et autrui, mais elle est bien de vivre, de rire, et d'aimer.<br /> Isabelle Prêtre
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A
Bien d'accord avec vous sur le bonheur de ... partager et de participer. Le public enthousiaste des actuels Jeux olympiques nous en donne encore une fois une image réconfortante.
P
La liberté est un droit mais aussi une devoir.<br /> On doit parvenir à la liberté que voulait pour nous le Christ.<br /> La Vérité vous rendra libres, disait- Il. Et quand on L'aime, on sait qu'Il disait vrai.<br /> <br /> Devoir aussi de l'Etat de nous donner, ou plutôt aujourd'hui de nous rendre, la Liberté.<br /> Au sens de la vraie liberté, qui inclut la vie, la paix, la joie d'exister.<br /> une liberté qui inclut aussi le respect, et de soi et d'autrui ,et qui n'empiète pas sur la liberté des autres.<br /> Mais l'état, pour son malheur, et surtout le nôtre, a oublié les paroles du Fils de Dieu.<br /> La vérité vous rendra libres.<br /> Et Il a refusé, et la vérité, et la réalité. Pour nous obliger à un esclavage dans la folie pure.<br /> Il a renoncé à sa clairvoyance comme à son autorité. Il a plongé les humains dans un océan sans fond.<br /> Plus d’hommes, plus de femmes, plus de culte des héros, des génies , et des saints... Plus rien n'est resté, tout a été brisé. La servitude du mensonge et de la folie est là.<br /> L ' Etat a donc rompu avec le devoir de nous rendre libres comme il a rompu avec celui de nous protéger.<br /> <br /> Qu'en est il pour l'individu? <br /> Il a le devoir, qui est le verso de son droit à la liberté, de respecter celle des autres, comme je l'ai dit plus haut.<br /> Faire ce que l'on veut, et faire n'importe quo,i n'a jamais été la preuve de la liberté, et ne saurait avoir le droit de s’appeler liberté. Car cette manière de faire et de penser n'a pour issue que la violence et la terreur et la mort de l'entente sociale.<br /> La politesse fait aussi partie de la liberté. Elle en est à la fois le frein et l'expression.<br /> C'est dire qu'aujourd'hui dans ce monde de violence , la liberté n'est plus rien qu'un mot.<br /> Pour certains un espoir, mais certes plus une réalité.<br /> C'est étrange si l'on y pense, de voir à quel point avoir voulu briser la réalité a brisé la liberté.<br /> A vouloir inventer la vérité a ouvert la porte de la démesure décharnée et de la violence torrentielle.<br /> Il faut dire que quand il n'y a plus de lumière pour nous éclairer, ni Dieu, ni Etat paternel , c'est le noir absolu des taupes prisonnières...
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A
Je partage absolument, chère Isabelle.
H
Bravo pour un billet aussi "nourrissant" et qui me ramène à cette éternelle question de cerner le sens du mot liberté.<br /> Y a t'il compatibilité ou affrontement entre La liberté et MA liberté ?<br /> "Fils" de Montesquieu aucune définition ne m'a jamais semblé parfaitement vraie, toutes les notions ont leur part de vérité mais sont toujours trop étroites pour enlacer une vérité.<br /> Alors, concernant ma liberté je ne puis que la définir en creux, mon esprit est libre tant que je le garde de toute coercition ou séduction.
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A
Oui, Henri-Pierre, à chacun sa liberté ...
I
Mais de quelle liberté parle t'on quand on parle de liberté? C'est d'abord selon moi ce qu'il faut définir.<br /> Liberté dans l'état,? Liberté de faire, d'agir, et de penser? Liberté simple absence de contrainte ou choix délibéré d'un destin voulu? Liberté de celui qui vit au présent , poussé par ses pulsions? Liberté de celui qui se sacrifie par amour pour un but beaucoup plus lointain? Je peux continuer longtemps ainsi.<br /> La liberté dans l'état est un bienfait mais elle nécessite des limites car il n'y a pas de liberté sans devoir, engagement, responsabilité. Autrement dit ma liberté s'arrête où commence celle des autres.<br /> Rousseau dans son "Contrat social" a su si bien le montrer.<br /> La liberté pour l'état n'est ni la dictature ni l'anarchie, elle est, comme dit Rousseau démocratie, du moins elle l'était avant que la liberté ne devienne folle.<br /> Et Thérèse de Lisieux toute enfermée qu'elle était , et ayant fait le vœu d'obéissance, pensait dans un autre registre que la liberté était le choix de départ. Elle avait choisi cette vie, elle avait choisi d'obéir et de ne pas avoir la liberté des gens du monde, on ne l'avait pas forcée, elle était donc libre.<br /> <br /> Se croire libre d'autre part n'est forcément l'être, comme vous l'avez montré, Armelle, avec Spinoza, et après lui Freud l'a démontré psychologiquement , quand l'inconscient domine un homme et le fait agir.<br /> Gide avait aussi bien illustré l'illusion du libre-arbitre de celui qui crut pousser d'un train un homme sans raison, un inconnu.... Les motifs inconscients existaient.<br /> Bien sur j'aime la définition de la liberté chez Bergson .... accomplir notre vocation, notre plus grand désir, celui qui surgit de notre profondeur.<br /> <br /> <br /> La liberté ne sera jamais de faire n'importe quoi, sans tenir compte des autres, et des valeurs éternelles.<br /> La liberté de penser dont on parle tant existe et doit exister mais il est dommage qu'elle fut confondue avec la liberté de parler. On ne peut pas tout dire, on n'a pas le droit de blesser les cœurs. <br /> <br /> N 'empêche , nul ne saurait vivre sans le sentiment en soi d'une liberté souveraine. Mais il y a un bémol .<br /> Pour être entièrement libre il faudrait n'aimer personne plus que soi même, autrement dit n'avoir qu'un destin, car l'amour empêchera toujours la liberté, puisqu'il inclut la dépendance. La merveilleuse dépendance.<br /> <br /> On peut écrire des pages sur la liberté, appeler les athées tel Sartre, les agnostiques , tant de philosophes et tant de croyants mais ce n'est pas ici le lieu d'accaparer les pages.<br /> Je me contenterai donc de dire que pour moi il existe une liberté supérieure car divine,, et qui donne la possibilité de ne jamais couler au fond des flots et de connaitre la puissance qui est en soi. C'est celle de se savoir éternel.<br /> La Vérité vous rendra libre... avait dit Jésus.<br /> Et, du moins sur un plan, le plan principal, Il avait raison. Car la Vérité, c'était LUI<br /> Voilà , Armelle, ces quelques petits commentaires sur un si grand sujet.<br /> Il est évident que je ne parle pas ainsi à mes étudiants en philosophie , du moins en ce qui concerne mes dernières lignes, mais ici je peux, n'est-ce pas? Juste pour la joie de parler avec vous<br /> Isabelle
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A
Il est vrai que la liberté est avant tout intérieure. Elle est philosophique et également spirituelle. Elle s'éprouve mais ne s'impose que rarement si on en a le pouvoir ou le devoir. Le fait d'exister et de vivre ne nous donne qu'une liberté relative.
S
La liberté, que chacun circonscrit dans une définition qui lui est personnelle (en dehors des lois), est une notion très élastique. Elle devrait impliquer la responsabilité. Or, nous constatons<br /> souvent que cette liberté, sous couvert de droits multiples et parfois fantaisistes, revêt tout un tas de comportements et de revendications irresponsables.<br /> Notons au passage que cette même liberté est également à géométrie variable.<br /> La liberté devait aussi supposer l'équité, ce qui est loin d'être le cas.
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Y
<br /> "Liberté, j'écris ton nom.." De mon point de vue, il semble que ce serait commettre une confusion que d'assimiler la liberté au droit. Ce dernier s'appuie sur la loi, alors que la liberté, notion<br /> non palpable, se conçoit comme un idéal et non comme un acquis. Figure de syle elliptique, elle fait penser en géométrie à "l'arc capable de l'angle droit". Variable, elle dépend du lieu où l'on se<br /> place, elle est une vision sous un certain angle, magique pour les uns, tragique pour les autres. Le prisonnier n'a pas la même vision de la liberté que l'homme libre. La liberté se définit comme "<br /> un état d'être ", une condition de celui qui ne se soumet pas à la puissance contraignante d'autrui, ainsi s'oppose-t-elle à la servitude.<br /> Si le droit l'utilise pour en définir une notion ( la liberté de parole, la liberté surveillée ou sous caution, la liberté provisoire, la liberté individuelle ), elle devient un moyen commode de<br /> définir la loi, mais elle ne sera jamais un droit, encore moins absolu. La liberté donne un pouvoir à l'homme d'agir sans pour autant nuire à autrui. Ses limites se résument par cette restriction<br /> morale : " Ne fais pas autrui ce que tu ne veux pas qu'il te soit fait ". Nous devons distinguer la liberté... des libertés. Au XVIIIe siècle, l'on définissait la liberté comme le pouvoir de se<br /> déterminer sans subir aucune contrainte. A la Révolution, précisons dans l'esprit français, on y ajoutera le qualificatif "liberticide", un adjectif qui permettait pernicieusement de qualifier et<br /> de quantifier une atteinte à cette liberté devenue officielle. Evaluation du complot, de l'opinion, mesures, condamnations etc. Ainsi la liberté de pensée devint-elle conditionnelle, contrôlée. Un<br /> coup d'arrêt lui était donnée. La liberté des uns s'arrêtant où la liberté des autres les contraint.<br /> Reconnaissons qu'elle peut devenir aussi contradictoire dans la mesure où elle s'inscrit dans une formule dont la définition reste aussi vague que : " Liberté-Egalité-Fraternité ". Car oser<br /> juxtaposer trois notions aussi différentes relève d'un tour de passe-passe confinant à la magie, comme le démontre si bien Soljenitsyne qui nous précise : " où il y a égalité, il ne peut y avoir<br /> liberté ". Partant du postulat que les hommes demeurent libres et égaux en droit, en tant qu'individu, il n'existe dès lors aucune vraisemblance, puisque chaque être est unique, donc l'égalité<br /> devient égalitarisme et n'a donc plus aucun sens. Le faire croire tient de la forfaiture au plus, de l'absurde pour le moins, mais il faut bien stigmatiser le peuple. Quant à la fraternité,<br /> faudrait-il qu'elle puisse s'exercer envers des individus tous libres. Or, elle se manifeste moins souvent et moins concrétement sous la formule des Mousquetaires " tous pour un, Dieu pour tous " -<br /> que dans la confidentielle et très restrictive chapelle des intérêts communs et des cercles d'influence.<br /> Ainsi nous éloignons-nous des principes de liberté. Nous aurions pu parler également de la liberté sous l'angle de l'évasion qui se soustrait à l'autorité, liberté d'action, liberté d'entreprendre,<br /> multiforme et mouvante selon les lieux et les circonstances. Ainsi peut-on écrire et parler librement.<br /> <br /> <br />
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