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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 10:09

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Les mélodies que l'on entend sont douces,
mais celles que l'on n'entend pas sont plus douces encore :
aussi, tendres pipeaux, jouez toujours,
non pas à l'oreille sensuelle, mais plus séduisants encore
modulez pour l'esprit des chants silencieux.


 

Keats ( Ode à l'urne grecque )

 

 

Dérivé du mot image, en latin imago, imagination est de la famille étymologique du verbe imiter qui signifie reproduire ce que l'on a perçu. Mais, si nous réfléchissons plus avant, imaginer ne serait-ce pas plutôt la faculté de reformer différemment ce que l'on voit, de le modifier au gré de notre fantaisie ?

 

" Si une image présente ne fait pas penser à une image absente, il n'y a pas imagination", écrit Gaston Bachelard dans "L'air et les songes". Alors qu'est-ce que l'imaginaire et qu'est-ce qu'imaginer ? On pourrait envisager qu'imaginer est une façon particulière de voyager dans sa pensée, de concevoir, d'inventer des images, des formes ou des figures nouvelles, car c'est la loi même de l'expression poétique que de transgresser l'ordre des choses, de s'octroyer la liberté de voguer à sa guise sans plus se référer à des idées précises, en quelque sorte une façon de s'affranchir des concepts habituels de l'esprit. En règle générale, l'imaginaire ne relève ni du domaine de la sensation, qui est un phénomène subi, ni de celui de la perception, sinon ce ne pourrait être que d'une perception d'absence. Imaginer, ce serait poser le réel en néant, néantiser ce qui est.

 

" Tout imaginaire paraît sur fond de monde, mais réciproquement toute appréhension du réel comme monde implique un déplacement caché vers l'imaginaire. Toute conscience imaginante maintient le monde comme fond néantisé de l'imaginaire et réciproquement toute conscience du monde appelle et motive une conscience imaginante comme saisie du sens particulier de la situation " - nous dit Jean-Paul Sartre.

 

Le philosophe Alain a montré, pour sa part, en quoi une image diffère d'une perception, parce que dans la perception la chose est inépuisable, alors que l'imaginaire ne peut pas être observé ; imaginer, c'est envisager un être ou une chose absent, c'est sortir de ce qui est donné ici et maintenant. " Il n'y a point d'images, il n'y a que des objets imaginaires" - précise Alain.
 


Pour Platon, par exemple, l'image n'est qu'un second objet, une réplique, une perception passée qui redevient présente sans être semblable pour autant. Similitude avec ce qui a été, statut paradoxal à classer entre l'être et le non-être, glissement du réel vers le non-réel. Ce que nous percevons, soulignait-il, n'est plus la réalité vraie, puisque nous sommes déjà dans un monde d'apparence. Pour lui, le vrai monde, le monde supérieur ne pouvait être que celui des idées. Il faut se rappeler que Platon, contrairement à Aristote, supposait que les idées nous précédaient et existaient de toute éternité. A partir de cette supériorité de l'idée sur l'image, Platon envisageait trois mondes : le monde des concepts, le monde dans lequel nous vivons et le monde des artistes qui est celui de l'illusion et du simulacre, un monde d'autant plus dangereux que l'homme est sensé céder facilement à la magie des artifices.
 


Pascal n'était pas très éloigné de cette vision des choses, lorsqu'il écrivait : "C'est cette partie décevante dans l'homme, cette maîtresse d'erreur et de fausseté, et d'autant plus fourbe qu'elle ne l'est pas toujours ; car elle serait règle infaillible de vérité si elle était infaillible de mensonge. Mais, étant le plus souvent fausse, elle ne donne aucune marque de sa qualité, marquant du même caractère le vrai et le faux".
 

Le philosophe reprochait à l'imagination de troubler notre raison et de fausser notre jugement qui ne savait plus alors discerner et apprécier. Quant à Descartes, il considérait l'imagination comme le degré le plus bas de la pensée. Elle n'était jamais qu'une modalité qui ne s'expliquait que par sa relation étroite avec le corps (sensation), celui-ci ayant le pouvoir d'activer l'imaginaire. Si bien qu'il n'attribuait à l'imagination que des images en corrélation directe avec les sens. Malbranche ne l'appelait-il pas la folle du logis ? Mais s'il peut en être ainsi de l'imagination dite reproductrice, qui nous transporte ailleurs mais parfois à la dérive et nous divertit à bon compte, qu'en est-il de l'imagination créatrice qui n'adhère plus au réel, crée des images inédites, tisse un réseau d'actualités innovantes et initie un voyage au pays de l'infini ? Pour celui qui réfléchit, elle est un mirage mais un mirage fascinant, imposant - nous dit Bachelard - le réalisme de l'irréalité. Elle prend alors les allures d'un "psychisme précurseur" qui projette des impressions intimes sur le monde extérieur. Ne serait-elle pas alors la reine des facultés, celle qui permet au poète et à l'artiste en général d'entrer dans le monde des correspondances ? Désormais, l'esprit invente, consent au fictif, c'est-à-dire à ce qui n'est pas, tant il est vrai que nous ne pouvons pas vivre sans ces contrastes et variations qui tendent tous à modifier les choses. C'est une forme de liberté face au réel qui tient le monde à distance et fait preuve d'une dynamique novatrice, tant et si bien que même le savant, l'inventeur ont eu, à un moment ou à un autre, recours à elle.

 

Il est évident que cette imaginaire-là se situe bien au-delà du psychologique. On doit donc trouver une filiation régulière du réel à l'imaginaire, car comment oublier l'action signifiante de l'image poétique ? Elle n'est autre qu'un sens à l'état naissant. Son rôle est de notifier autre chose et de faire rêver autrement. L'image littéraire, c'est-à-dire l'image créatrice, ne vient pas habiller une image nue mais donner la parole à une image muette, finalisant un désir humain. Cette faculté nous aide à mieux comprendre dans quelle mesure notre conscience peut être envahie, habitée, voire submergée, par des productions différentes de celles habituelles de l'esprit. Tous les arts ont été inventés pour perpétuer un moment d'éphémère où le non-réel se laisse capturer. D'ailleurs ne serait-il pas plus judicieux de parler d'imagination novatrice ?


Mais pour quelles raisons les hommes aspirent-ils à ce point à quitter la réalité ? Simplement parce qu'elle est frustrante, qu'elle ne parvient pas à satisfaire leurs désirs. Le fantasme, le rêve, l'art témoignent de ce processus de compensation. L'imagination fait partie de l'économie de la vie. Elle reste consciente, contrairement à la folie, et elle n'est nullement pathologique. Privés d'elle, nous ne saurions vivre, parce qu'elle est une source de création permanente qui produit des images originales et vivantes : - " On les éprouve dans leur lyrisme en acte ; elles donnent - et tout particulièrement les images littéraires - une espérance à un sentiment, une vigueur spéciale à notre décision d'être une personne, une tonicité même à notre vie physique" - ajoute Bachelard, qui poursuit : - " Le livre qui les contient est soudain pour nous une lettre intime ".

 

Ce rapport très particulier entre l'imaginaire et le réel est celui qui relie le pouvoir créateur de la pensée de l'homme à sa situation de créature limitée, à cette finitude qui le rend dépendant du monde extérieur. En l'homme se trouve donc une faculté centrale qui peut devenir la folle du logis si l'on n'y prend garde, mais sait se hausser, dans la mesure où elle est régulée, jusqu'à l'art qui est en nous la manifestation d'une puissance essentiellement créatrice. Cette faculté produit des schèmes. Un schème est une méthode, un dynamisme d'où fusent les idées. Kant écrit : " C'est un art caché dans les profondeurs de l'âme humaine". Et Nabert : "Nous avons donc une imagination pure, comme pouvoir fondamental de l'âme humaine qui sert à priori de principe à toute connaissance". Elle est, en conséquence, le signe absolu qu'en l'homme existe des ressources mystérieuses qui le dépassent.

 

Armelle BARGUILLET HAUTELOIRE

 

 

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commentaires

P
Avant de continuer à vous parler du grand Bachelard ,et à l'encontre de tous les philosophes qui les séparent, je vois un lien très fort entre la sensation et l'imagination.<br /> L'imagination selon moi a trois sources, et toutes sont reliées à l'intérieur de soi. <br /> Le corps.La pensée. Le regard sur le monde.<br /> Le désir, par exemple, est créateur , qu'il s'agisse des rêves diurnes ou des rêves nocturnes.<br /> La soif invente et rend visible, des océans et des sources, quand nous dormons... <br /> Il est faux aussi selon moi de séparer la pensée de l'imagination, puisque sans la pensée l'imagination n'existerait pas. L'imagination en surgit, et elle est une pensée qui dépasse la pensée.<br /> Pourquoi fait elle peur à certains , comme Pascal ou bien avant lui Platon? Parce qu' elle est indomptable.<br /> Comme l'eau ou le feu.<br /> Vous me direz qu'elle est domptée dans l'Art et par l'Art, puisqu'elle obéit à la forme, à la représentation, et à quelques règles, mais c'est une pure illusion de confort. Elle reste toujours la flamme de l'oeuvre, sa force et son jaillissement.<br /> Isabelle Prêtre
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A
La raison peut être un confinement bien sûr. Heureusement que l'imagination ouvre de multiples portes car domptée elle éclaire et anime, mais débordée elle peut conduire à des excès.
I
l'imagination est l 'instrument en nous de la création.<br /> Par elle nous ressemblons à Dieu.<br /> Elle est aussi une porte de sortie de ce monde, tout en l'habitant.<br /> Elle est également un moyen de connaître dont nul ne se doute, elle est encore un moyen d'atteindre Dieu, et aussi un billet pour des voyages imprévus.<br /> Isabelle Prêtre
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I
J'ignore pourquoi ce soir je pense à Baudelaire. Ce poète qui a toujours fait partie depuis que je l'ai rencontré de la famille de mon cœur. Et de mon esprit.<br /> Il est pour moi le plus grand de tous les poètes.<br /> Il y en lui un dieu et un démon. Un romantique et un réaliste forcené.<br /> Il est le poète des cimes et des abîmes.<br /> Et pour lui l'imagination est reine.<br /> <br /> Je me souviens, parce qu'il l'avait écrit, qu'il détestait représenter ce qui est.<br /> Il préférait " les monstres de ma fantaisie à la trivialité positive"<br /> la Photographie était pour lui l'ennemie de la Peinture. Elle était bien un progrès matériel, mais comme tout progrès matériel, elle brisait d'après lui le génie artistique déjà si rare.<br /> Elle n'avait rien à voir avec ce qu'il chérissait " le domaine de l'impalpable, et de l'imaginaire....Où l'homme ajoute son âme"<br /> Il fait sans cesse l'éloge de l'imagination qui joue avec le sons, les couleurs, les odeurs, et tous les sens. Et qui recrée le monde , et qui le crée!<br /> Le plus grand des peintres aura été pour lui Delacroix. Et il parle de son imagination splendide qui l'aura fait côtoyer le ciel, l'enfer, la volupté...Bref tout ce qu'il côtoyait lui même.<br /> Delacroix est pour Baudelaire un frère d'esprit. Et d'ailleurs il l’appelle le "peintre poète"!<br /> <br /> Non seulement l'imagination est créatrice pour Baudelaire, mais elle est au service des envols de l'âme, <br /> et des sensations du corps.<br /> Baudelaire était critique d'art, comme chacun le sait , et je me souviens aussi( et je crois , Armelle que vous serez heureuse que je parle également de cet autre peintre..). de son impression fulgurante devant un tableau de Boudin. "Etude du ciel"<br /> Un ciel de nuages.<br /> Il compara sa sensation alors à une "boisson capiteuse" ou à "une prise d'opium".<br /> Oui, ce tableau lui est monté magnifiquement au cerveau. Il le dit, il l'écrit.<br /> Je sais bien que l'âme de Baudelaire, et sa sensibilité , étaient celles d'un stradivarius, mais nous remarquons qu'il est exempt de toute jalousie ,et qu'il sait admirer les génies jusqu'au frisson ... de l'âme.<br /> La chose est rare chez les critiques, mais tous n'ont pas le talent d'un Baudelaire.<br /> Je comprends personnellement l'emprise qui est la sienne par rapport à la Beauté, et là particulièrement devant ces nuages. A sa différence, les nuages réels m'emportent aussi souvent bien loin, et je vois tant de choses surgissant en eux , se dessinant, s'estompant.... Un éphémère si riche dont je ne me lasse pas.<br /> Mais Lui, Baudelaire, préférait les créations des hommes, autrement dit l'Art à la Nature, d'ailleurs cette dernière n'a jamais été aimée de lui.<br /> On comprend pourquoi il a aimé Edgar Poe, cet autre génie de l'imagination , au point de le traduire!<br /> Je cesse là mon commentaire mais je suis contente d'avoir parlé ici d'un poète qui m'est cher, d'autant que le thème s'y prêtait!<br /> Isabelle
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A
Baudelaire avait tout compris, c'est la raison pour laquelle il a tant souffert. Le monde lui paraissait inachevé et lui-même tentait de transmettre à l'homme les secrets de la création ou re-création par l'art.
A
Oui, Baudelaire fut un grand amateur de peinture. Il a écrit sur Boudin des pages superbes car ce peintre le séduisait par sa simplicité et son incroyable poésie de la couleur. Au musée de Honfleur, les textes de Baudelaire sont affichés en bonne place et les lire est un enchantement. Voilà un homme qui ne passait pas à côté du talent des autres, il était trop intelligent et trop honnête pour ne pas se féliciter de rencontrer des êtres de cette envergure.
I
Oui, vous avez bien fait, Armelle , de parler de ce thème et de mentionner de grands philosophes.<br /> En réalité il y a ceux qui se méfient d'elle tant ils veulent faire dominer la raison, tels Descartes, Pascal(pour lui elle est" maîtresse d'erreurs et de fausseté"), et avant eux Platon, et ceux qui la magnifient, tels Bachelard et Bergson.<br /> Cependant si pour les scientifiques, et Bachelard l'a somptueusement démontré, l'expérience seule compte et il faut se méfier de cette imagination qui est première, il faut même disait Bachelard, psychanalyser le réel, car il a toujours été revêtu de nos rêveries et de nos fantasmes,il est bon quand on est un grand scientifique de lui laisser ensuite un rôle important. <br /> Claude Bernard affirmait que sans l'imagination, sans l'art d'inventer des hypothèses, la Science n'avancerait pas.Ensuite bien sûr le verdict est soumis au fait. car c'est le dernier mot est laissé aux faits.<br /> Comme le disait Kant " la nature ne répond qu'aux questions qu'on lui pose"<br /> <br /> L'imagination peut être source d'erreur, et même de peurs, car selon Pascal le plus grand philosophe du monde sur une planche stable donnant sur le vide rentre en transes... elle peut même être proche de la folie et c'est parfois, rarement, mais parfois le cas chez certains artistes créateurs.Un poète voit le monde comme il le désire mais le paranoïaque aussi.<br /> Allons plus loin encore, c'est bien sur sa paranoïa que Sartre a créé son oeuvre magnifique, et sur une imagination flamboyante et souvent maladive que Nietzsche a laissé une oeuvre géniale.<br /> Mais sans imagination aucune les grands artistes dans tous les domaines n'existeraient pas.<br /> <br /> <br /> De plus l'imagination est nécessaire à la vie.<br /> c'est par l'imagination que le rêveur nous dit Bachelard dans la Poétique de la Rêverie colore le monde de ses propres couleurs et atteint le mystère et l'infini des choses.<br /> Il peut même écouter un mot comme on écoute la mer dans un coquillage.<br /> Pour Bergson elle a même un rôle biologique. Elle est a t'il dit une réaction de la nature contre le pouvoir dissolvant de l'intelligence. Ces mots sont de lui. Bref il y a en l'homme une fonction fabulatrice nécessaire au maintien de la vie.<br /> Elle est une porte ouverte sur la liberté, on imagine et on s'évade. Elle est consolation et aussi plaisir.<br /> <br /> Freud a parlé de la sublimation et pour lui sans l'imagination même l'amour n'existerait pas car les sentiments lui sont unis.<br /> On cristallise disait Stendhal nos désirs, nos pulsions, sur un être particulier.<br /> <br /> En résumé l'imagination, quand bien sur elle ne rompt pas sur le plan de la vie avec la raison et la réalité est un bienfait des dieux.<br /> Les philosophes qui l'ont dénigrée étaient tous de magnifiques imaginatifs. Tel Platon qui savait bien que les concepts ne suffisaient pas et qui a donné naissance à des mythes somptueux , et qui a créé ses dialogues comme des pièces de théatre.<br /> <br /> <br /> Isabelle
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N
quel texte superbe et intéressant
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A
Oui, Niki, l'imagination est notre soupape de sécurité, notre évasion secrète.
M
A la lecture de tels commentaires, je ne vois pas ce que je pourrais ajouter. Preuve qu'un bon article suscite de bons commentaires.
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D
bonjour armelle<br /> <br /> En règle générale, l’imaginaire ne relève ni du domaine de la sensation, qui est un phénomène subi, ni de celui de la perception, sinon ce ne pourrait être que d’une perception d’absence. Imaginer,<br /> ce serait poser le réel en néant, néantiser ce qui est.<br /> <br /> Je ne suis pas tout a fait d’accord avec cette définition.<br /> <br /> Il ne peut y avoir d’imaginaire en dehors des sens ou alors il faut admettre que d’autres perceptions dont nous n’avons pas conscience exercent leur activité et inter réagissent. Cela fait l’objet<br /> d’une recherche médicale sur les interférences des cellules, mais d’un coté où de l’autre il ne peut y avoir une quelconque indépendance du sujet qui imagine, de son histoire « géohistorique ».<br /> <br /> Nous ne sommes pas capable de créer sans un long cheminement parfois inconscient des éléments qui viendrons sur la base de réactions émotionnelles à son environnement définir une valeur qui est<br /> propre au sujet que ne traduit pas le système commun de la définition et désignation des choses admise pour fonder, mais la désignation formulé devient restrictive dans le même temps voire<br /> castratrice et renvoie à l’absence de formulation la singularité, car la formulation admise et fondatrice ne peut contenir toutes les variations qui font de chacun de nous un sujet singulier, pas<br /> seulement dans sa constitution biologique , mais par sa vie unique et son observation que personne ne peut faire à sa place car aucun autre ne peut poser les pied ou sont les siens.<br /> <br /> l’imaginaire sort donc de l’absence non défini ce que le sujet ressent.<br /> <br /> si je pose une un ligne du zéro à l’infini et j’y défini le mot aimé tous comprennent sa signification, mais chacun en aura sa valeur propre. pourtant en ayant donné une valeur a aimé j’aurais<br /> renvoyé a l’absence toutes les variations comprise entre le mot et l’infini ou le zéro bien qu’ils existent.<br /> <br /> il ressort donc d’un consensus sur une valeur communément admise (un peu beaucoup passionnément pas du tout), qu’elle ne peut recouvrir la totalité des variations et chacun pourra faire ressortir<br /> sa propre valeur absente qui sera alors peut-être qualifié d’imaginaire dans le champ que tu cibles, d’utopie dans d’autres.<br /> <br /> Ce n’est donc pas poser le réel en néant mais en insuffisant.<br /> <br /> ddacoudre.over-blog.com<br /> cordialement.
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A
@ Claudec<br /> <br /> Cette hypothèse est très intéressante. Tout est onde, alors...
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N
quel superbe billet, armelle - l'imagination est un très vaste sujet, tout comme la créativité
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S
Imagination et création sont intimement liés dans le monde des énergies cognitives (la pensée). L’acte de créer est un fait dans le monde des énergies physiques (la matière) et il s’associe à la<br /> reproduction sexuelle pour prolonger la formation de nouveaux corps.<br /> <br /> Il existe donc un contre-balancement entre l’énergie imaginative (plan émotionnel et mental) et l’énergie sexuelle (plan physique). Plus l’énergie sexuelle est contenue, plus l’énergie de<br /> l’imagination est stimulée... Si les hormones des gonades ne sont pas libérées, "l’énergie hormonale accumulée" monte au centre de la gorge pour alimenter les hormones liées à la thyroïde. C’est un<br /> des processus de stimulation de l’imagination (venu d’orient) mais d’autres processus existent.<br /> Comme l’effort volontaire effectué sur son "potentiel d’abstraction" par auto-observation ou bien par compréhension des grandes théories mathématique/philosophique/théologique/psychologique...<br /> L’abstraction est cette possibilité plus ou moins aisée (mais que l’on peut travailler) de manipuler l’énergie cognitive qu’elle soit émotionnelle (subjectivité) ou mentale (objectivité causale ou<br /> a-causale).<br /> L’imagination est un acte de création dans notre mini-univers individuel et ne soyons pas innocent, le ciel étoilé du grand univers a bel et bien était imaginé avant d’être manifesté !
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  • : Grâce au pouvoir des mots, une invitation à voyager sur les lignes et interlignes.
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Différemment des notes et des couleurs qui touchent d'abord notre sensibilité, ils ont vocation à transmettre, informer, émouvoir, expliquer, séduire, irriter, formuler les idées, forger les concepts, instaurer le dialogue.
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