Le mois d’octobre ne cesse de réserver des surprises, de belles surprises, qui confèrent à l'automne son éclat particulier, une douceur inhabituelle et une palette de couleurs qui transforme les végétaux en de flamboyantes torchères, en des oriflammes carminés et en une pluie d’écus qui parsème le sol de leur irradiation. Quelle beauté ! s’écrie-t-on, subjugué par un spectacle dont on ne se lasse pas. L’automne triste selon certains ? Certes non ! L’automne est probablement la saison la plus fastueuse, celle où les couleurs se marient avec le plus de volupté, où les lumières, bien qu’adoucies, font retentir leurs accords somptueux.
Pas un chemin creux qui ne soit inondé de reflets végétaux, pas un jardin qui ne voit se poser des éclairs iridescents, pas un bosquet qui ne jette au loin des lueurs délicates. Et pas une prairie qu'une palme colorée ne vienne raviver. Où que l’on regarde, on ne peut manquer de s’extasier devant le peintre génial qui pare nos paysages de ces nuances subtiles.
D'octobre à la mi-novembre, nos provinces nous réservent de radieuses perspectives. Entre campagne, forêt, montagne, plaine ou colline, les randonnées se déclinent à l’infini, les horizons s’harmonisent avec les reliefs, s'attribuent les uns, les autres, une partition botanique. Oui, octobre nous étourdit, nous suffoque, nous ébaudit, nous sidère, dans le seul souci de susciter une émotion. N'est-ce pas la symphonie fantastique de l'automne.
Armelle BARGUILLET HAUTELOIRE
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