Si les jours deviennent lourds à porter
Que rien n’apparaît pour nous émerveiller
Le songe nous prendra dans sa flamme
Et la réalité s’effacera peu à peu.
J’ai entendu frapper, est-ce toi ?
Dans le murmure du songe
Est-ce nous si jeunes encore ?
Nous savions nous parler dans les salles oubliées
Où l’ombre du silence
Dessinait en hâte nos silhouettes.
Nous savions les mots qui consolent et apaisent
Et éclairent les chambres
De leurs lueurs hantées.
Oui, nous connaissions les formules
Qui libèrent les cœurs,
Affirment les esprits.
Tout mouvement de l’âme
Aimante la lumière
Et tisse la vérité de fils invisibles.
Reconnais-moi
D’entre toutes et tous
Le souvenir s’émeut d’une voix
Qui évoque le passé,
dessine le présent avec des mots d’amour.
N’oublie pas le jour
Où se sont croisés nos regards et nos attentes
Et nos peines si longues à consoler.
L’avenir fleurait le parfum des ancolies,
Epousait les courbes du bel azur,
Nos corps se nouaient alors
Comme le ciel et la mer
Et l’ardeur fixait les heures
Sur l’horloge du temps.
Armelle BARGUILLET HAUTELOIRE ( inédit - Octobre 2015 )
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