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28 octobre 2015 3 28 /10 /octobre /2015 10:12
L'ombre du silence

 

 

Si les jours deviennent lourds à porter

Que rien n’apparaît pour nous émerveiller

Le songe nous prendra dans sa flamme

Et la réalité s’effacera peu à peu.

J’ai entendu frapper, est-ce toi ?

Dans le murmure du songe

Est-ce nous si jeunes encore ?

Nous savions nous parler dans les salles oubliées

Où l’ombre du silence

Dessinait en hâte nos silhouettes.

Nous savions les mots qui consolent et apaisent

Et éclairent les chambres

De leurs lueurs hantées.

Oui, nous connaissions les formules

Qui libèrent les cœurs,

Affirment les esprits.

Tout mouvement de l’âme

Aimante la lumière

Et tisse la vérité de  fils invisibles.

 

 

Reconnais-moi

D’entre toutes et tous

Le souvenir s’émeut d’une voix

Qui évoque le passé,

dessine le présent avec des mots d’amour.

N’oublie pas le jour

Où se sont croisés nos regards et nos attentes

Et nos peines si longues à consoler.

L’avenir fleurait le parfum des ancolies,

Epousait les courbes du bel azur,

Nos corps se nouaient alors

Comme le ciel et la mer

Et l’ardeur fixait les heures

Sur l’horloge du temps.

 

Armelle BARGUILLET HAUTELOIRE  ( inédit - Octobre 2015 )
 

 

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commentaires

I
quel beau poème inédit , du moins sur la toile. On ne peut le lire et surtout l'entendre sans en avoir le cœur en larmes.<br /> Il est au delà de la nostalgie car il englobe tous les temps..<br /> Il fait l'apologie du souvenir, mais surtout et avant tout de ce magnifique moyen de sortir de la terreur du temps qui passe comme un vertige: le rêve...<br /> "le songe nous prendra dans sa flamme<br /> et la réalité s'effacera peu à peu"<br /> Oui, Armelle, par la pensée, ou par un seul mot, il nous est donné de nous extraire du présent parfois trop lourd à porter pour une âme humaine et de ressusciter le passé aimé et trop vite envolé.<br /> Il y a aussi dans ce poème un hymne à l'amour qui dure et qui se moque du temps qui passe.<br /> Reconnais moi... dites vous à celui que l'on devine à vos côtés dans ce poème, celui à qui vous vous adressez, et là , dans ces deux mots " reconnais -moi" vous chantez la vérité, la permanence d'un être vivant derrière l'apparence qui change.<br /> Il y a dans ces mots, une évidence, un appel, une prière, une brise, rafraîchissante et violente à la fois, qui tue les peurs. Le même dans l'autre....<br /> Oui, Armelle , ce poème profond comme tous vos poèmes, va bien au delà de vos mots, ces mots pourtant si bien choisis et qui frappent le cœur de plein fouet.<br /> Il renferme vos thèmes philosophiques habituels, mais plus que des thèmes ce sont des harmonies qui vous habitent et se répondent.<br /> Il est sentimental, mais bien plus que cela.... Il a, une fois de plus, la puissance d'un désespoir fou lié à une lucidité indicible, et la puissance d'une espérance tout aussi folle; mais si réelle.<br /> Je vous dirai bien Bravo, mais serait -ce approprié? On n'applaudit pas les cris qui sortent de l'âme, et votre beau poème en est un.<br /> Isabelle
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A
Merci Isabelle. Je ne peux dire que cela en présence d'une telle lectrice.
P
Une nostalgie heureuse. Merci.
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A
Ce sont des vers aériens comme un oiseau qui prend son vol ou les pas prudents et légers d'un funambule. Merveilleux poème.
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A
Merci Adèle.
L
Une profondeur qui eleve, ce qui est un des secrets de l'art poetique. Unir ce qui est oppose avec cette elegante subtilite.
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T
Très beau poème, où je reprends ces vers qui m'enchantent :<br /> <br /> "Tout mouvement de l’âme<br /> Aimante la lumière<br /> Et tisse la vérité de fils invisibles."
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E
C'est magnifique! Magnifique!
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A
Merci Edmée.
S
Votre poésie dessine un univers dans lequel nous pouvons naviguer à notre guise. Nous reconnaissons ça et là des repères familiers puis découvrons soudain quelque chose d'étranger que nous appréhendons dans la fraîcheur de vos mots. C'est toujours une source vive qui transmet une énergie authentique. Une énergie mobile qui part de la source pour retourner à la source. Merci.
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A
Bonjour Armelle. Ces vers m'émeuvent au plus profond, et vont me suivre pour la journée. Sous un soleil magnifique je cours me réfugier pour la journée sur les plages de la Côte Basque. Histoire d'oublier " Dans quel monde vivons-nous ? " comme vous le décrivez si justement dans votre précédent article. Merci pour cette poésie.
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A
Merci à mes deux visiteurs fidèles. Loïc, si présent depuis quelques mois et Pascal, fidèle depuis plusieurs années. Vous ne pouvez savoir combien vos messages sont pour moi un encouragement constant car il m'arrive d'être saisie d'une sainte flemme et de penser... et si j'arrêtais !
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L
Merveilleux. Le plus bel art, la poesie, au service du plus beau sentiment, l'amour.
Répondre

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  • : Le blog interligne d' Armelle BARGUILLET HAUTELOIRE
  • : Grâce au pouvoir des mots, une invitation à voyager sur les lignes et interlignes.
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Un blog qui privilégie l'évasion par les mots, d'abord, par l'imaginaire...toujours.

LES MOTS, nous les aimons pour eux-mêmes, leur sonorité, leur beauté, leur velouté, leur fraîcheur, leur hardiesse, leur insolence, leur curiosité, leur dureté, leur volupté, leur rigueur.
Différemment des notes et des couleurs qui touchent d'abord notre sensibilité, ils ont vocation à transmettre, informer, émouvoir, expliquer, séduire, irriter, formuler les idées, forger les concepts, instaurer le dialogue.
Ainsi nous conduisent-ils vers l'autre, l'absent, l'étranger, l'inconnu, l'exilé.

Parce qu'ils disent qui il est, comment est le monde, pourquoi est la vie, qu'ils gomment les distances, comblent les vides, dévoilent les énigmes, suggèrent le mystère, ils sont nos courroies de transmission, nos outils journaliers.

 

La vie doit être vécue en regardant vers l'avenir, mais elle ne peut être comprise qu'en se tournant vers le passé.

 Soëren Kierkegaard

 

Je réponds ordinairement à ceux qui me demandent raison de mes voyages : que je sais bien ce que je fuis, et non pas ce que je cherche.

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Veux-tu vivre heureux ? Voyage avec deux sacs, l'un pour donner, l'autre pours recevoir.
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