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27 septembre 2011 2 27 /09 /septembre /2011 07:44

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L'égalité, comment la décliner ? Et d'abord, de quelle égalité s'agit-il, à quel propos, dans quelles circonstances et à quelle fin l'envisager ? Aspirons-nous, en tant qu'hommes, à l'égalité ou bien nous en méfions-nous ? Bien qu'elle soit inscrite sur le fronton de nos édifices publics au côté de la liberté et de la fraternité, son sens ne nous apparait-il pas autrement ambigu ? Egalité des droits ? Oui, bien entendu. Chaque citoyen doit avoir accès aux mêmes droits au sein de sa nation, mais aussi aux mêmes devoirs : entre autre celui de payer ses impôts et de se plier aux lois. Egalité des sexes ? Parlons-en ! Cette égalité supposée fut sans doute la plus bafouée au cours des siècles et l'est encore aujourd'hui, où des femmes sont toujours réduites par la force ( ou la misère ) à la prostitution. Egalité des chances ? Chacun sait qu'elle est impossible, car aucun de nous ne vient au monde avec les mêmes atouts, la même vitalité, la même santé et dans les mêmes conditions... Et même, placés dans des conditions identiques, la chance ne fera jamais, comme à son habitude, que de tourner au gré des vents et de favoriser l'un au dépens de l'autre. A aucun moment, nos chances ne se révèlent égales. Julien Benda dans "La trahison des clercs" écrivait à ce propos : "Les égalitaristes modernes, en cessant de comprendre qu'il ne peut y avoir d'égalité que dans l'abstrait et que l'essence du concret est l'inégalité, ont montré, outre leur insigne maladresse politique, l'extraordinaire grossièreté de leur esprit."



Paul Valéry a eu, lui aussi, une phrase assez assassine à l'encontre des aspirations de la société contemporaine à cette égalité des individus qui, nécessairement et malheureusement, tend à les réduire " vers le modèle le plus bas". Le mot est enfin lâché. Cette forme d'égalité concerne davantage  l'individu,  c'est-à-dire le citoyen lambda que l'on aimerait niveler, façonner, conditionner, de manière à ce que les hautes instances du monde puissent obtenir de lui ce qu'elles souhaitent et qu'ainsi les sociétés soient soumises aux desiderata d'une poignée de gouvernants et de technocrates,  oligarchie toute puissante, plutôt qu'à l'être humain en tant que personne.
 Cela ne fut-il pas déjà l'idéal imposé par des totalitarismes comme le nazisme et le communisme ; demain, peut-être, par le mondialisme ? 



Car, par nature, la personne humaine est unique.  Contrairement à l'individu que l'on ne voit que comme une unité distincte dans une classification, comptant avec la communauté et... singulièrement innombrable, il en va autrement de la personne qui se définit traditionnellement par sa capacité à assumer ses responsabilités et à disposer de son libre arbitre. Si bien que dans cette perspective, aucun de nous n'est l'égal de l'autre, si ce n'est dans le respect qu'il inspire. Chacun est différent, non seulement dans son apparence, ses attitudes, sa voix, mais dans l'élaboration de son être, le développement intime de sa personne qui, selon la belle formule de Jean-Paul II n'a pas seulement le droit "d'avoir plus", mais "d'être plus". D'ailleurs, on parle de l'individu en général et de la personne en particulier. C'est ainsi que je puis être le proche, le frère de l'autre, mais  ne serai jamais l'autre. L'autre m'est inéluctablement autre et il est bien qu'il en fût ainsi, car chaque personne a, de ce fait, le privilège d'être soi.



Il est curieux de constater à quel point notre époque cultive les paradoxes. Alors qu'elle cède volontiers aux chants des sirènes égalitaires, dans le même temps elle prône avec vigueur le respect des différences. Alors acceptons bien volontiers ce prédicat de la différence, parce qu'il est à l'évidence celui de nos origines, de nos milieux, de nos formations, de nos choix, de nos sensibilités, de nos goûts, de notre identité, de nos caractères et de nos désirs. Mais rappelons-nous le danger qu'il y a, dans la majorité des régimes connus, à ce que les personnes, au lieu de cultiver le dialogue et la communication, soient tentées de se tourner ensemble vers l'oeuvre collective par incitation de l'Etat, enclin à prêcher dans ce sens. Néanmoins, pourrions-nous imaginer un seul instant un monde où régnerait l'uniformité, comme ce fut le cas dans la Russie soviétique des tsars rouges ? L'ennui en serait le sceptre et la couronne. Mais, par chance, Dieu ( ou le Hasard ) a voulu que multitude ne rime pas avec monotonie et que la Nature soit le premier exemple de la pluralité et de la diversité. L'égalité, je ne la vois belle et compréhensible que dans l'amour. Cet amour de l'autre qui n'en fait point mon égal, mais mon...semblable. En définitive, l'égalité reste une aspiration spirituelle et ne peut être envisagée que comme une ultime fiction.
 Comme le disait si bien  Madame de Staël : " Le Christianisme a véritablement apporté l'égalité devant Dieu, dont l'égalité devant la loi n'est qu'une image imparfaite".

 

Si bien que le principe d'égalité - si proche de l'égalitarisme - risque fort au XXIe siècle de représenter un danger plutôt qu'un idéal, tant l'égalité sert bien la cause de toutes les formes possibles de totalitarisme, en faisant des êtres une multitude uniforme et conforme à leurs aspirations et à leurs voeux.

 

Armelle BARGUILLET HAUTELOIRE

 

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commentaires

I
Chère Armelle, vous avez dit dans votre article le principal.Les hommes en effet sont égaux et devant la loi et devant Dieu. Mêmes droits et mêmes devoirs en notre démocratie, même importance et même amour pour Dieu et devant Dieu.<br /> Mais à part cela les hommes, en tout, sont inégaux. En beauté, en bonté, en intelligence...Je cesse là car je ne veux pas accaparer votre page!<br /> C'est au nom de l'égalité que l'on a détruit les plus belles valeurs, et les êtres humains. Car on a confondu l'égalité et l'équité.<br /> et c'est ainsi que l'on donne par exemple à chacun la même quantité de nourriture. On affame l'un et on rend malade l'autre , car il y a les grands et les petits estomacs. Comme il y a les grands et les petits esprits.<br /> Pour rendre l'égalité possible, on a commis l'injustice suprême au nom d'une soi-disant charité...Ne pouvant faire grandir les petits, on a coupé la tête de ceux qui dépassaient, afin que nul ne sorte du rang.<br /> La encore la faute est grande, et surtout quand elle ne porte pas ce nom, ce qui est le cas en politique.<br /> Il faut l'égalité des chances au départ de toute vie, il faut donner à chacun selon ses espoirs et ses possibilités, il faut en peu de mots, tout simplement être juste et savoir aimer. Oui, là encore, savoir aimer.<br /> <br /> Isabelle
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A
Comme vous le dites si bien, chère Isabelle "savoir aimer" répare toutes les inégalités. Elle est la valeur essentielle.
P
<br /> L'ÉGALITE, RÉALITE OU FICTION ? Pour établir un bilan de l'égalité dans la société humaine, il semble nécessaire de faire une petite synthèse sur les plans : physique, intelligence, sociétal.<br /> Plan physique. Notre code génétique, notre niveau de santé et de résistance, nos empreintes, le lieu et la famille où nous naissons à travers le globe démontrent que nous sommes des exemplaires<br /> uniques les uns par rapport aux autres, donc inégaux.<br /> <br /> Plan intelligence. « Elle n'est pas ce que mesurent les tests, c'est aussi ce qui leur échappe ». Edgar MORIN. Les tests ne représentent qu'une orientation de la société à un moment donné. Il y a<br /> une multitude de formes d'intelligence, dont neuf principales : musicale (Mozart), gestuelle (le mime Marceau), logicomathématique (Albert Einstein), linguistique (Thomas Stearns Eliot), spatiale<br /> (Pablo Picasso), interpersonnelle (Gandhi), qui permet de comprendre les autres, intrapersonnelle (Sigmund Freud), qui est la faculté de se connaître soi-même, naturaliste (Charles Darwin) et<br /> existentielle (Churchill), qu'il définit comme la capacité à penser nos origines et notre destinée. Avec une certaine certitude, nous ne sommes pas intelligents en tout, mais nous pouvons l'être<br /> dans de nombreux domaines. La logique est fortement connectée à l'intelligence linguistique, alors que les mathématiques le sont à l'intelligence spatiale. Néanmoins si notre intelligence propre<br /> n'est pas suffisamment en harmonie avec sa famille, l'orientation sociétale de notre pays, avec les métiers proposés, etc., nous risquons de végéter, voire de dégringoler les strates sociales.<br /> <br /> Plan sociétal. Certaines familles étudient, travaillent et économisent plus que leur environnement, si bien qu'au bout d'une, deux ou trois générations, il s'instaure, pour leurs divers<br /> descendants, des inégalités intellectuelles (malgré l'Éducation Nationale), financières (malgré les impôts divers), comportementales donc sociétales entre les couches de la population. Les diverses<br /> révolutions ouvrières des XIX° et XX° siècles ont échoué dans leur volonté d'établir l'égalité, car nous sommes totalement différents principalement dans nos désirs et cela malgré les<br /> endoctrinements parfois très musclés et les millions de morts à la clef.<br /> <br /> Proudhon écrivait dans Qu'est-ce que la propriété, « L'homme est né sociable, c'est-à-dire qu'il cherche dans toutes ses relations l'égalité et la justice ; mais il aime l'indépendance et l'éloge :<br /> la difficulté de satisfaire en même temps à ces besoins est la première cause du despotisme de la volonté et de l'appropriation qui en est la suite. D'un autre côté, l'homme à continuellement<br /> besoin d'échanger ses produits ; incapable de balancer des valeurs sous des espèces différentes, il se contente d'en juger par approximation, selon sa passion et son caprice ; et il se livre à un<br /> commerce infidèle, dont le résultat est toujours l'opulence et la misère. Ainsi, les plus grands maux de l'humanité lui viennent de sa sociabilité mal exercée, de cette même justice dont elle est<br /> si fière, et qu'elle applique avec une si déplorable ignorance. La pratique du juste est une science dont la découverte et la propagation finiront tôt ou tard le désordre social, en nous éclairant<br /> sur nos droits et nos devoirs ».<br /> <br /> En conclusion, nous ne naissons pas tous égaux, en ce sens que nous n'avons pas la même appréciation rationnelle de nos propres possibilités et de nos propres pouvoirs et l'on pourrait émettre<br /> l'avis que nous ne sommes égaux qu'administrativement, encore faut-il que là, il n'y ait point de passe-droits, et vous admettrez avec moi que c'est loin d'être le cas de nos civilisations depuis<br /> leurs origines jusqu'à nos jours. Liberté, Égalité et Fraternité sont de magnifiques pensées, mais pratiquement des utopies. Cependant, selon les sages, le royaume des cieux est ouvert à nous tous<br /> ; le chemin du succès et du bonheur, de la paix et du pouvoir est également une route ouverte.<br /> <br /> <br />
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Y
<br /> EGALITE, REALITE OU FICTION ? Voilà bien un mot qui me laisse rêveur quant à son usage et au sens qu'on a voulu lui donner. Dans notre pays, en particulier, nos penseurs et " nos intellectuels"<br /> cultivent l'art de triturer certains mots pour les revêtir d'un sens aux sonorités particulières. L'égalité ne doit en aucun cas être posée en principe. Ce mot me fait penser à mes premières coupes<br /> de cheveux " en brosse", losqu'enfant, chez le coiffeur, ce dernier, fier de la besogne accomplie, plaçait derrière ma nuque la glace qui devait attester qu'aucun poil ne dépassât. Le sourire<br /> satisfait et l'acquiescement du patient voyaient reflèter sur le visage du sympathique barbier un soulagement de contentement, avant qu'une modeste pièce serve de récompense. Déjà l'égalité<br /> parfaite instruisait le jeune et futur citoyen en herbe...merci coiffeur !<br /> <br /> A part ce côté esthétique et utile, je ne vois guère d'autre valeureux sens à lui accorder. Les beaux discours incantatoires et grandiloquents sur ses mérites me laissent dubitatif quant aux vertus<br /> de sa thérapie bienfaitrice.<br /> <br /> Bien que peu inspiré par ce thème que nous propose Armelle, son analyse du sujet, comme à l'habitude, toujours concise et claire, me suggère quelques réflexions ; n'est-ce pas le but d'un blog<br /> d'ouvrir le débat et le dialogue ? Si je sers sur la table une tarte que je dois partager avec mes convives, j'aurai pour souci instinctif de découper en parts égales les morceaux que mes invités<br /> convoitent avec amusement, bienveillance et gourmandise. Soucieux de ne désavantager personne au détriment des autres, la démarche semble louable. Mais l'invité au petit appétit peut regretter que<br /> sa part soit trop grosse, tandis que celui à l'envie gargantuesque se sentira lésé. Mes bons sentiments sur le bien-fondé de l'égalité sont alors mis à mal et, pourtant, mon intention était d'agir<br /> avec justice.<br /> <br /> Sur un tout autre plan, la devise : " Liberté - Egalité - Fraternité", qui nous est imposée sans cesse, semble vouloir relier entre eux ces principes, alors qu'il n'existe aucune relation de cause<br /> à effet. La juxtaposition ne signifie rien, sinon la volonté répétitive d'imposer au citoyen un slogan, qui a pour but de faire croire que le souci de l'Etat est d'être protecteur et distributeur<br /> de valeurs... mais lesquelles ? Cette formule nous est servie comme une évidence intransgressable, transmise par un idéal républicain, afin de guider le bon citoyen vers des principes humanistes et<br /> universels, porteurs d'espérance. Un modèle qu'on ne peut remettre en cause ; ce logo, aujourd'hui en couleur, nous est imposé avec insistance sur le moindre papier administratif, sans la moindre<br /> objection du peuple. L'Etat serait-il devenu le bon pasteur ? Et pourtant, aucune relation logique n'existe entre ces trois termes. Comme le dit Soljenitsyne, si justement : Où il y a égalité, il<br /> ne peut y avoir de liberté. Martyr rescapé des goulags staliniens, il peut en témoigner en connaissance de cause. En faisant écho à Lénine qui écrivait : " Là où il y a liberté, il n'y a plus<br /> d'Etat". Point de vue typique d'un totalitaire pour qui l'égalitarisme est la tentation naturelle des régimes de dictature. Transformer l'égalité en égalitarisme est un penchant commode pour<br /> imposer un nivellement sans réplique. En éliminant la liberté, l'égalité peut régner en tout bonne conscience. Quant à la fraternité, elle ne se manifeste que dans de très rares moments d'entente,<br /> sorte de trêve avant de nouveaux conflits entre les hommes et d'influences entre les Etats et les pouvoirs. Les plus grands adeptes du mensonge mettent toujours en avant la bannière de la<br /> fraternité.<br /> <br /> Deux domaines, à mes yeux, ne sont pas discutables et tolèrent l'égalité ; la logique l'emportant alors sur l'idéologie conceptuelle : il s'agit de l'égalité des nombres en algèbre, comme en<br /> géométrie l'égalité des triangles, par exemple. Le second est le cimetière, seul chemin terminal terrestre qui conduit tous les hommes vers l' égalité parfaite. Homme, tu es poussière et tu<br /> retourneras poussière - terrible sentence, sans appel, que nous recevons à l'âge de raison, mais que nous nous pressons d'oublier tout au long de la vie, avant de finir "tous" fauchés par la mort<br /> très égalitaire.<br /> L'on me rétorquera, certes, que l'égalité devant la loi est un bon principe. Est-ce bien si sûr ? Voeu pieux, souhaitable en théorie, mais privé de l'hypocrisie qu'il contient, qu'en reste-t-il ? -<br /> " selon que vous serez riche ou puissant " - qui ne connait l'allusion de l'éminent prédicateur du XVII e siècle ? Et qui oserait affirmer aujourd'hui que les ors de la République ont changé quoi<br /> que ce soit à cette évidence ?<br /> <br /> L'humour britannique est bien connu ; l'un de ses derniers grands hommes du XXe siècle ne se faisait guère d'illusion quand on l'interrogeait sur l'égalité entre les hommes. Il rétorquait : "<br /> Egalité, peut-être, mais certains sont plus égaux que d'autres ". Lorsqu'avec prudence Bossuet, mais aussi La Fontaine, émettait quelques réserves sur les bienfaits de l'égalité et un doute sur son<br /> efficacité devant la Justice, curieusement ses successeurs, éminents docteurs des droits de l'homme, voient en la démocratie une panacée qui aurait revêtu l'homme nouveau d'une " égalité<br /> citoyenne".<br /> <br /> Mais si nous acceptons depuis des siècles le terme de citoyen au sens premier, défini par les Grecs, rappelons-nous qu'il ne s'agit que d'un membre de la Cité reconnu comme unique, en tant que<br /> personne au sein de la communauté des hommes. Mais rien, pour autant, ne le prédispose à être égal devant ses semblables. Si c'était le cas, la différence serait bien mince avec l'égalitarisme dont<br /> la doctrine a pour but de niveler les individus dans un collectivisme populaire. L'éternelle tentation : dominant/dominé, qu'aucune tête ne dépasse, qu'aucune brebis ne s'égare du troupeau, non<br /> parce qu'elle risque d'être dévorée par le loup, mais parce qu' il ne peut être concevable qu'elle se démarque de la pensée unique, du politiquement correct. Au-delà, gare de franchir la ligne<br /> rouge ! Comme dans la loi du milieu, où la règle du silence est un commandement, la transgression est synonyme de mort. Ainsi serait gommée toute différence de droit et de valeur... Que le monde<br /> serait ennuyeux dans cet océan d'uniformité ! Aucune preuve ne nous est faite que l'homme censuré pour des idées ou des écrits jugés irrecevables soit libre de revendiquer son droit à l'égalité...<br /> de l'expression. Puisqu'il devient interdit de disposer de sa libre expression, un écrivain censuré ne connaîtra jamais la notoriété qu'il mérite. Peut-on croire alors à une égalité de traitement ?<br /> Le prisonnier se sent-il en situation d'égalité vis-à-vis de l'homme libre ? Quelle mesure d'égalité entre le riche et le pauve, le puissante et le faible ?<br /> <br /> Si la fraternité est toujours de circonstance, la liberté, toujours invocation d'espérance, l'égalité réduit son action à une peau de chagrin, elle n'apporte rien qui grandisse l'homme ou<br /> transcende les valeurs humaines, contrairement à ce que l'on veut lui faire dire. Elle se décline ni plus, ni moins, en une équation banale.<br /> <br /> <br />
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