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20 juin 2013 4 20 /06 /juin /2013 08:24

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«Si le ciel vire ses voiles,

 Tu sauras que les navires partis au crépuscule,

 Ont ouvert des voies d’eau sur l’infini,

 Que les hommes voguent vers la haute mer,

 Qu’ils reposent au fond des cales,

 Sous des bâches,

 La tête pleine de chimères.

 Tu connaîtras l’angoisse, l’obsession,

 Quand tout se tord et se tend,

 Que tout s’exaspère

 Que les cordages lâchés se lovent sur les ponts.

 L’air saturé d’étoiles est un miroitement sans fin. »
 

Armelle BARGUILLET HAUTELOIRE  ( PROFIL de la NUIT)
                                                              

Sacré salon nautique ! Début décembre est le moment propice où s’élaborent les projets de la saison des croisières à venir. J’avais toujours en tête de découvrir l’Irlande que, les circonstances, les programmes, la durée ou la météo avaient contrarié à plusieurs reprises. Quand passant devant le stand « Cap- Anglo » se produit le déclic. Pascal, skipper à la gueule sympathique, me convainc de l’opportunité qu’offre, en juillet, la croisière qu’il organise vers ces destinations auxquelles j’aspirais. De plus sur un gib-sea  445, bateau dont la réputation n’est plus à faire.

Ce samedi 18 juillet, nous nous organisons, douches, petit déjeuner copieux à bord, à 1Oh Pascal nous rejoint au bateau, suit la livraison de l’avitaillement, il faut ranger la cambuse dans les différents coffres et équipés. Déjeuner sympathique dans le carré, puis l’après-midi regard sur la météo qui confirme par B.M.S sur la V.H.F. dépression sur Bretagne, Angleterre Irlande. Sympathique !

Lorsque nous nous glissons dans nos duvets, le vent souffle encore fort en rafales mais nous sommes venus pour en découdre avec Eol ou Poséidon au choix.
 

 

Dimanche 19 Juillet 2OO9

 

O6h branle bas, le réveil sonne, c’est le jour du départ. Le vent a bien viré Sud-Ouest, ce qui nous donne une allure plus confortable. Nous laissons CHAUSEY sur bâbord, voiles réglées, un ris dans la G.V et gênois avec quelques tours. Nous filons sur notre cap, la mer est négociable, la barre douce, en fin de matinée nous laissons JERSEY sur tribord. Puis, en fin d’après-midi, GUERNESEY nous salue.  Le vent est repassé ouest, mais la mer est bleue, 2O, 25 nœuds de vent régulier, le ciel s’éclaircit entre les nuages blancs qui s’évadent, nous prenons le rythme des quarts. La nuit tombant, les grains reviennent et les estomacs pas encore bien amarinés souffrent,  surtout que pour ne rien arranger, une fuite de gaz-oïl s’est répandue dans les fonds, sans que nous puissions en déceler l’origine. Malgré cet inconvénient, les équipes assurent le boulot. Bien que nous soyons mi-juillet, les dépressions se succèdent à cause de notre anti-cyclone des Açores qui a le mauvais goût de jouer au yo-yo. Lorsque je prends le quart de minuit à Oh30 avec Olivier, le ciel est étoilé, la mer s’est apaisée, nous apprécions. Il faut préciser que Pascal est hors de quart pour être disponible selon les circonstances de la nave, donc à cinq nous assurons les quarts de 3h. Au lever du jour, quart de O6h à O9h, nous apercevons nettement les côtes  anglaises et le phare de Salcombe qui éclaire les collines sombres de sa voisine Dartmouth. Il me revient les souvenirs de navigations antérieures ou avec  mon ami écossais  Don, sur son vieux gréement «  Onward of Ito »,  nous abordions de nuit  cette belle rivière riche en méandres. Le plaisir au petit matin de déguster  les breakfasts du légendaire capt’ain Morgan. Cette nuit, nous avons évité un cargo qui croisait notre route, abattant à courte distance pour le passer au cul, son ombre noire laissant filer un sillage aplati, le bruit des moteurs s’estompant peu à peu, il ne deviendra plus qu’une ombre fantomatique qui va s’évanouir dans la nuit. Nous croisons deux bateaux de pêche qui jouent à cache -cache avec nous, offrant tantôt  feu rouge, puis vert et blanc. Devant l’immense baie de Plymouth, les vents et courants nous ayant obligés à nous orienter à l’Est, il nous faut remonter  vers l’Ouest en direction de Lands-End.

 

 

Ce lundi matin 2O juillet 2009 -

 

Le cap est mis sur Lizard-Point, après avoir viré de bord à O6h4O devant Plymouth, nous avons accompli  I32 miles depuis le départ, nous atteignons le Cap Lizard à 17h3O par une journée de navigation calme, le vent à viré sud -ouest, l’allure vent de travers puis grand largue nous permet d’avoir le bateau bien équilibré et plus plat, le temps reste couvert et toujours menaçant. A minuit, nous croisons Long-Ship par le travers puis Lands’End pour  contourner les pointes rocheuses et nous engouffrer dans la mer celtique.

Au petit matin de ce mardi 21 Juillet, la mer devient plus nerveuse et s’enfle de grosses vagues, la dépression confirme les prévisions. A 2hI5 nous prenons un premier ris, vers 11h nous reprenons un force 6 puis 7 avec rafales à 8, aussi nous décidons de prendre un second ris - 38 à 40 nœuds de vent à l’anémo, les vagues  ourlent croisées et fortes, nous sommes proches du vent arrière, le G.P.S. nous affiche une position de 5O°.48’- 4 ‘’Nord et OO7°-17’-1 ‘’ W- La mer vire au gris ardoise, blanchit l’écume des vagues qui se succèdent par train de trois- la barre devient dure à manœuvrer afin d’anticiper la vague prochaine.

Secoués par notre arrière, c’est l’empannage redouté, la grande voile, heurtant les barres de flèche, se déchire, il nous faut affaler et ferler sur la baume dans ce roulis acrobatique et brutal sous les grains. Nous allons donc continuer sous gênois seul jusqu’en Irlande.et poursuivons ce mardi 22 juillet notre route en mer celtique vers Kinsale. Des grains énormes nous accompagnent toute la journée sous un ciel noir virant au gris sombre.

Émouvant moment de voir apparaître, par intermittence, dans une brume de pluie cette côte sauvage noire et déchiquetée, un mur lointain de collines sombres qui se dévoilent au gré des creux. Une impression d’intemporalité plane dans cette vapeur d’eau irisée, une beauté sauvage qui ne manque pas de gueule. Enfin dans l’intermittence de ce brouillard surgit le feu blanc d’alignement, le Cap au O° nous conduit dessus, puis la balise rouge nous indique le chenal d’entrée sur tribord. La mer s’est apaisée, tout devient plus clair, bientôt les lumières de la ville en étage sur ses collines intérieures et le petit port nous accueillent. Il est minuit lorsque tout l’équipage amarre "Etachon" contre un coursier endormi.

 

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Mercredi 22 juillet 2OO9 

 

Ouf ! grand soulagement pour tous, il ne reste plus qu’à éponger et assécher les fonds pour enfin respirer l’odeur des embruns et du goémon. A I7h, nous sommes dégagés de nos tâches, relaxe, dîner à bord dans une sympathique ambiance où tout le monde a retrouvé un bon coup de fourchette. Puis la bordée vers 21h suit son capt’ain  pour une virée à terre, visite du petit port oblige ; direction les jolis pubs colorés ou sans nul doute coulent les Guiness du cru. Nous sommes attirés par un flot de musique typiquement local. La nuit étant douce, les portes sont ouvertes sur les rues pavées et étroites. Nous nous retrouvons autour de ces sympathiques Irlandais, aimables et souriants, qui semblent apprécier la visite des équipages français.

Belle séquence d’immersion dans la langue de Shakespeare, mais il faut élever la voix car notre cow-boy chanteur du coin, dans sa musique country scandée par sa guitare, chauffe l’assistance et les octaves montent entre chaque morceau, surtout qu’il n’oublie pas à chaque pose de s’enfiler une pinte. L’air est doux au moment de regagner nos bannettes. Nous avons remarqué au port de pêche, tout à côté de la marina, quelques chalutiers  du Guilvinec.
 

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Jeudi 23 juillet 2009 

 

Au réveil nous apparaissent les vallonnements verdoyants que l’arrivée de nuit nous avaient représentés comme de sombres collines. Décor pittoresque qu’encadre le sinueux chenal opposé au port-village encastré lui-même et semblant encore endormi.

Nos voisins  écossais  ont déjà pris le large quand  à notre tour à 1Oh, nous appareillons pour une journée de navigation qui s’annonce souriante. Cap sur Glandore-Bay. Nous tirerons des bords le long de la côte, par un petit force 4 - ce qui nous permet d’apprécier  le charme de ces vallonnements tantôt arides et pelés, tantôt souriants, quand le soleil  laisse filtrer quelques rayons pour embellir les pentes vertes et jaunes entrecoupées de bruyères.

Les 42 miles seront avalés dans ce parcours presque régate en tirant de longs bords, sous un ciel bleu et une mer qui danse enfin au fond des golfs clairs ! Avec une visibilité à laquelle nous n’étions plus habitués. A 18h, nous entrons  dans le calme de cette baie magnifique aux reflets argentés, où le silence donne le change au clapot des vagues et au chuintement  du sillage. Nous venons nous amarrer sur un coffre. Annexe gonflée et mise à l’eau, direction le creux de la baie, au pied du village qui domine la rade - visite traditionnelle de l’unique Pub ou bières brunes et ambrées sont devenues notre apéritif quotidien. Chacun en profite pour prendre quelques  photos dans cette lumière du soir où se mêlent  les gris d’une eau tranquille et  le rouge orangé d’un soleil couchant qui joue à cache-cache avec les nuages. Il est 23h lorsque je referme mon journal sur la table à carte. Les copains sont déjà partis dans leurs rêves nocturnes.

 

Vendredi 24 juillet 2OO9

 

Une nouvelle journée de navigation s’annonce plus ensoleillée que la précédente, le moral est au beau fixe, force 3 à 4, aucun grain en vue dans un ciel enfin estival. Suivant le même scénario qu’hier, nous tirons des bords au près, laissons bientôt les stagues  roches noires et sinistres  dans notre sillage, quand vers 16h parait le mythique Fast-net  imposant sur sa forteresse de roches, vigie que semble être placée là  pour mettre en garde  les navigateurs d’Outre-Atlantique et leur rappeler que les côtes de ces parages  sont bien plus dangereuses que l’immense Océan. Tout l’équipage est à poste pour faire crépiter les numériques, photos obligent !  Les images en témoigneront dans l’album des souvenirs. A 17h3O nous embouquons la baie de  Cork-haven - le paysage défile en nous offrant sur tribord les collines festonnées de bruyères mauves et de fougères ; deux tours en pierres crénelées nous rappellent les tours génoises corses. La lumière argentée du soir,  nous permet de découvrir, au fond de ce fjord, un village lilliputien où quelques maisons blanches entourées de pelouses et d’hortensias s’égrainent au bord de l’eau calme. Nous trouvons un rare coffre libre, auprès d’un vieux routier de la région.

Direction la cale de granit, histoire de se dégourdir les jambes. Le vent de face lève un clapot et nous fait progresser avec des ruses des Sioux  pour ne pas mouiller les sacs. Des enfants se baignent dans une eau qui ne doit pas dépasser les 11-12°, les descendants des conquérants des Amériques ont encore la peau dure. Une effervescence règne dans ce village, car aujourd’hui c’est la grande régate qui réunit  les enfants du pays. La place du bourg voit une foule de têtes blondes et rousses s’animer autour des embarcations. Nous croisons une population aimable, calme et disciplinée, dans une ambiance amicale et bon enfant. Une épicerie minuscule trône sur la place du port, mais également quatre pubs ! Tradition oblige, bière payée, nous nous installons dehors sur les bancs rustiques, face  au mouillage d’où nous voyons ‘ Etachon’  se balancer sur son ancre.


 

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Samedi 25 juillet 

 

Nous profitons d’une accalmie, pour naviguer dans ces méandres de cailloux  qui bordent des îlots verdoyants. Nous longeons  Long-Island, puis cap sur Clear Island. Ce matin le plan d’eau est calme. Nous  louvoyons au moteur, vitesse 3,5 nœuds, ce qui donne une idée à Olivier, notre ami Suisse, qui  a très envie de nous procurer une pêche miraculeuse pour ce midi ; la ligne est mise en traîne, il espérait remplir un seau de frétillants sea-bass (bars), nous nous contenterons d’un  seul maquereau  qui avait sans doute l’intention de se suicider et en conclurons que ce n’était pas le jour de chance d’Olivier. Nous entrons dans la calme et étroite baie de cap Clear  pour un arrêt déjeuner ; nous apprécions  le côté sauvage et solitaire  du fond de la baie entouré de landes vertes, seules quelques maisons circonscrivent l’anse. Nous serons le seul bateau ancré dans ce lac tranquille.Vers 13h nous virons l’ancre au guindeau afin de pointer notre étrave vers  South Harbourg Inner, nous nous faufilons dans le méandre des collines rocheuses, mais le ciel se gâte, les cheveux d’ange, précédant la masse blanchâtre qui s’amoncèle par l’ouest, n’annoncent rien d’engageant. Les dépressions atlantiques suivent imperturbablement leur chemin, puisque l’anticyclone des Açores continue régulièrement à se dégonfler. D’ailleurs la VHF nous confirme un gale warning  pour la nuit. Nous mettons le cap sur Baltimor, port de pêche abrité. Lorsque nous entrons dans le chenal, le ciel nous promet des averses et des grains ; à 17h30 nous prenons un coffre et mouillons pour la nuit, abrités des collines. L’annexe mise à l’eau,  nous  nous  dirigeons vers le port de pêche et le meilleur accostage auprès de l’école de voile. Un petit tour au Sulivan, le pub typique du lieu, nous sommes le samedi soir, il est plein comme un œuf, surtout que l’on y fête les régates de la journée.  L’ambiance est amicale et bon enfant, mêlant régatiers, femmes et enfants. Ici, comme en Angleterre, chacun commande sa  consommation  au bar, paye sa pinte et  va s’installer autour des tables basses, banquettes ou tabourets ou bien sort sur le quai  et s’assoie sur les bancs rustiques pour deviser autour des longues tables massives, face à la mer. Une anecdote, qui ne manque pas de délicatesse et donne le ton de l’accueil réservé aux équipages français : un bateau et son équipage ont gagné la régate, ils portent un toast de victoire en ayant rempli dans la coupe un breuvage  indéfinissable  ou fleure des  effluves  de whisky ; un grand gaillard dépassant les 2 m de haut, avec des épaules qui ont du mal à s’encadrer dans la porte, vient  vers nous, tout en nous tendant la coupe et en disant : "  Pour vous les français, partagez notre victoire ! "- nous faisons ainsi circuler la coupe aux lèvres et trinquons  avec plaisir à leur santé. Il est à noter qu’ici les Normands - Guillaume le Conquérant n’a-t-il pas laissé un souvenir prestigieux ? -  et bien entendu  les Bretons,  très présents  sur ces côtes, restent  les cousins naturels  des  Celtes que sont les Irlandais, les Gallois et les Ecossais, avec lesquels nous partageons tant de traditions : musiques et fondement de la langue en particulier. D’Ouessant au Fast-Net, la ligne est continue et nous voyons flotter dans les criques d’Irlande, au vent des haubans, les hermines d’Anne de Bretagne. Nous rentrons pour dîner au bateau sous une pluie fine et pénétrante ; le temps est couvert et le vent commence à piauler  derrière les collines, mais nous serons bien à l’abri  pour préparer notre retour demain. 

 

Texte et photos d' YVES BARGUILLET

autres récits de croisières :

 

Les îles Scilly - croisière

La première Manche

Les îles ou le rêve toujours recommencé

La Russie au fil de l'eau, de Moscou à Saint-Pétersbourg

Croisière en Croatie et au Monténégro

Lettre océane - les Antilles à la voile

Les Grenadines à la voile

 

Pour consulter la liste des articles de la rubrique ESPRIT DES LIEUX, cliquer  ICI

 

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commentaires

E
Et moi... je reste à quai et me contente de lire, car la mer et ses profondeurs me font peur...
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A
Edmée, la terre offre aussi beaucoup d'agréments. Entre autre, de contempler les lointains de la mer et son alliance avec le ciel.
A
Il est vrai que la croisière offre beaucoup d'agréments. On se sent loin du monde, proche des éléments. Il y a des risques bien sûr et toujours le souci du gros temps. Mais la récompense est telle<br /> que l'on a toujours envie de repartir à peine posé le pied sur la terre ferme. Les nuits en mer sont inoubliables et aussi cette impression de faire corps avec l'immensité.
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C
Également lue lors de mon dernier voyage ... en train. Plus qu'un carnet de bord, on y trouverait les prémisses d'un bon scénario.
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N
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M
On a l'impression d'être embarqué à bord, c'est vraiment sympa cette façon de nous faire participer à la croisière. Salut aux marins qui nous ont mené à bon port malgré les giclées d'embruns. On<br /> respire !!
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A
Chère Missy,<br /> <br /> Cette fois-là je n'étais pas de la partie. C'était une croisière entre hommes à laquelle je n'ai pas participé, préférant désormais les mers plus chaudes. Néanmoins, j'ai le souvenir d'une première<br /> Manche assez rude en 1988. C'était ma toute première expérience et, malgré des conditions météorologiques détestables, j'avais beaucoup aimé. Avec l'âge, j'apprécie des croisières plus zen...
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M
Impressionnant ce carnet de bord. Vous êtes chanceuse, cela me donne envie de prendre aussi le large. Je pars cet été avec mon fiancé une dizaine de jours pour un "road trip" (nous n'avons pas de<br /> bateau dommage, la Grèce en bateau cela doit être quelque chose!). Nos destinations? Genève pour deux jours, puis Milan et Venise pour deux jours également et enfin Athènes et les villes voisines<br /> pour le restant de la semaine.<br /> <br /> Amitiés.<br /> <br /> A
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Un blog qui privilégie l'évasion par les mots, d'abord, par l'imaginaire...toujours.

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Ainsi nous conduisent-ils vers l'autre, l'absent, l'étranger, l'inconnu, l'exilé.

Parce qu'ils disent qui il est, comment est le monde, pourquoi est la vie, qu'ils gomment les distances, comblent les vides, dévoilent les énigmes, suggèrent le mystère, ils sont nos courroies de transmission, nos outils journaliers.

 

La vie doit être vécue en regardant vers l'avenir, mais elle ne peut être comprise qu'en se tournant vers le passé.

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   Goethe

 

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