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30 janvier 2013 3 30 /01 /janvier /2013 08:59
Revoir Venise
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On nous avait dit : partir à Venise en novembre, c'est prendre le risque d'avoir à subir " l'acqua alta" soit l'eau haute et se promener dans la Sérénissime avec des bottes d'égoutier ou encore la visiter sous la pluie et dans la brume. Eh bien, nous avons eu raison de céder à notre désir et de nous rendre à Venise, en dehors des invasions touristiques qui sévissent d'avril à octobre, dans une ambiance joyeuse, certes, mais moins encombrée et par un temps quasi estival, sans un nuage, ce qui nous a procuré l'agrément de marcher des heures sans fatigue et de déjeuner au bord du Grand Canal ou des innombrables " rii" ( petits canaux ) en compagnie des chats, des pigeons et des moineaux. Comment parler de cette ville, quand on sait que tout a été écrit et par des plumes savantes, allègres et poétiques, dont les noms suffiraient à former la plus grande académie littéraire du monde, mais chacun a sa Venise comme on a son Saint-Pétersbourg, son New-York, son Istambul ou son Paris, et pourquoi se priver du bonheur de se remémorer cette plongée dans la beauté, cette félicité qu'éprouve le piéton que nous redevenons, loin des voitures et de ses désagréments urbains, lorsque nous nous laissons égarer dans la cité lacustre enclose dans le rempart liquide de sa lagune, et que nous déambulons, tout à loisir, au hasard du réseau compliqué de ses ruelles ( calli ), des recoins ombreux de ses places ( campi ), au long de ses venelles tortueuses, ce qui permet d'en respirer l'odeur marine, de s'imprégner de ses couleurs chatoyantes, d'apprécier la floraison architecturale de ses palais, ses tapisseries de marbre, de pierre et de brique et d'y contempler l'enchantement persistant de ses lumières. Et cette lumière, Venise la doit en partie à l'air marin qui l'enveloppe et agit comme un prisme, en rehaussant les tonalités infinies et jouant de l'effusion solaire pour parer ses dômes et campaniles d'un vernis doré, et les façades de ses palazzi d'une brillance d'émaux. Oui, comment s'empêcher de parler de Venise ?

 


Si l'on peut à tout moment s'embarquer à bord d'une gondole ou d'un vaporetto, le voyage le plus dépaysant n'en reste pas moins celui que l'on accomplit dans l'histoire et la culture, tant celles-ci se sont inscrites dans la moindre de ses pierres, sous la plus modeste de ses voûtes, dans le ressaut de ses corniches et tant l'épopée de cette ville unique au monde remonte loin - vers l'an 421 - dit-on - lorsque les invasions poussèrent les habitants de la terre ferme à se réfugier dans les îles insalubres de la Lagune. L'une des premières à avoir été habitée se nomme Torcello, dont je vous parle dans l'article que j'ai consacré aux îles, du moins celles que j'ai eu l'opportunité de visiter. Pour l'instant, consacrons-nous à la Sérénissime qui captive tellement que l'on ne pense qu'à une seule chose, lorsque l'avion ou le train vous reconduit chez vous : revoir Venise !

 

Oui, cette histoire est frappée à l'angle du moindre fronton, sur la plus petite arcade, les voussures, galeries, ponts, arches, depuis le groupe mystérieux sur lequel on s'est longtemps interrogé et qui est formé par les quatre tétrarques de style égyptien-syrien du IVe siècle, ceux que la légende vénitienne nomme «Les quatre Maures" et qui, vraisemblablement, seraient l'empereur Dioclétien et trois autres chefs de la tétrarchie romaine. Ils sont de nos jours enchâssés dans le mur d'angle de la basilique Saint-Marc. La splendeur de Venise fut d'abord celle de ses doges, de son arsenal qui comptait 16.000 charpentiers et calfats au XVe siècle, de sa conquête des mers, de son génie du commerce et des affaires et de son gouvernement stable, constitué par un Grand Conseil que présidait un doge. Le doge était le personnage central de la république vénitienne. Sa fonction était essentiellement représentative. Vêtu de pourpre et d'hermine, portant sur la tête le «corno ducal", il incarnait la grandeur et la richesse de la ville. Les limites de son pouvoir n'en étaient pas moins fixées dès son élection, le doge s'engageant par serment à ne jamais outrepasser ses droits. A l'un d'eux qui eut cette tentation, la tête lui fut séparée du corps. Son élection procédait d'un cérémonial extrêmement compliqué, mêlant divers scrutins et tirages au sort, afin d'éviter les intrigues. Mais l'existence de ce haut magistrat n'était pas forcément enviable. Sa famille était tenue à l'écart de certaines dignités, lui-même ne pouvait sortir seul ou quitter Venise et devait renoncer à ses activités commerciales et lucratives.



Cent vingt doges se sont succédé de 697 à 1797, à la tête d'un gouvernement de onze cents ans qui força l'admiration de l'Europe. L'âge d'or du commerce, du XIIIe au XVIe siècles, lié à l'extraordinaire expansion territoriale de la République et à la puissance de sa marine, s'explique également par la solidité de sa monnaie. C'est la pratique du compte courant qui naît, de même que celle de la lettre de change. Cependant en 1797, le glas sonne pour la République de Venise déjà affaiblie par la concurrence maritime des autres pays d'Europe et par le commerce qui s'est intensifié avec les Amériques. Un jeune général, un certain Napoléon Bonaparte, âgé de 28 ans, à la tête de l'armée française, est allé bousculer les Autrichiens et les a poursuivis jusqu'en Italie, où il a investi Vérone. Le 12 mai 1797, Bonaparte exaspéré par l'attitude des Vénitiens qui agissent par guérillas sournoises, leur déclare la guerre et finalement Le Grand Conseil, qui a louvoyé longtemps et n'a pas d'unanimité, accepte l'abdication du Doge, la suspension du Sénat et du Conseil des Dix, remplacés en catastrophe par un gouvernement provisoire. Le 18 Octobre, Bonaparte signe le traité de Campoformio par lequel l'Autriche et la France se partagent ce qui reste de la Sérénissime. C'est ainsi que le "Quadrille des chevaux de Saint-Marc", qui a heureusement retrouvé sa place depuis lors, orna un moment l'arc-de-triomphe du Carrousel aux Tuileries. En 1806, Napoléon reprendra Venise aux Autrichiens et proclamera son beau-fils Eugène de Beauharnais, vice-roi d'Italie ( 1805-1814). Après la chute du Premier Empire, Venise passera de nouveau entre les mains des Autrichiens, qui ne feront pas grand chose pour elle, avant d'être définitivement rattachée à l'Italie en 1866 à la suite d'un plébiscite. Désormais elle en partage le destin, ce qui lui a valu de nouvelles épreuves : bombardements entre 1915 et 1918, occupation nazie à la chute de Mussolini et, pour couronner le tout, des catastrophes naturelles : l'écroulement du campanile de Saint-Marc en 1902, les inondations de 1916 et de 1966, mais rien ne saurait l'abattre. Comme le phénix, elle renaît de ses cendres et a renforcé, dès 1893, son prestige culturel en créant la Biennale internationale de l'art contemporain et, plus récemment, en 1932, la Mostra qui se déroule chaque fin d'été au Lido.

 


De nos jours, Venise doit faire face à trois problèmes : l'exil de sa population dans une ville où l'immobilier est devenu très cher, la préservation de la cité et de sa lagune, ainsi que la restauration et la sauvegarde de ses monuments. Elle s'y emploie grâce aux ressources d'un tourisme de près de 2 millions de visiteurs par an et par les dons octroyés par quelques puissants mécènes. Mais cela suppose également des désagréments d'un autre ordre.

 

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Venise, née de l'onde et toujours en proie aux caprices des marées, dont la plus belle avenue est une voie d'eau, ce Canal Grande qui s'ouvre sur l'Adriatique et la Méditerranée, a vu se hisser et s'affaler les voiles de milliers de vaisseaux, ceux de la conquête d'abord, ceux du commerce ensuite, qui partaient chargés des bois du Trentin, du fer de Carinthie, des verres et cristaux de Murano, du cuivre et de l'argent de Bohême et de Slovaquie, et revenaient avec les cuirs de Chypre, les céréales de Crète, les parfums d'Arabie et les épices des Indes, que les marchands musulmans vendaient en Egypte. Que de caraques et de galères se sont croisées ici, à la pointe de la presqu'île de Dorsoduro occupée par la douane de mer ! Mais certains voyageurs ne se contentèrent pas de suivre ces itinéraires presque routiniers. Ainsi Marco Polo, qui a consigné le récit de ses expéditions lointaines dans le «Livre des merveilles" ( 1298 ), embarquera à l'âge de 15 ans et passera vingt-cinq années de sa vie en Asie, avant de se rendre en Chine, de traverser l'Anatolie,  le Pamir et le désert de Gobi, d'escorter une princesse mongole jusqu'en Perse et de regagner enfin sa ville natale. A sa suite, les Vénitiens choisiront un autre itinéraire par le Tigre, l'Euphrate et la mer Caspienne pour se rendre à leur tour en Chine avec laquelle ils commerceront.

 


Souvenons-nous que l'art de la régate est une invention vénitienne. Ce genre de divertissement permettait à la "Reine des mers" de maintenir en excellente forme des rameurs capables de servir à tous moments sur les galères militaires. De tous les bateaux civils, aucun n'est plus populaire que la gondole, qui a tant frappé l'imagination des visiteurs et demeure le symbole de la ville. Chateaubriand, surpris de leur couleur noire, crut, en apercevant pour la première fois des gondoles, qu'il assistait à quelque funéraille ! Et il est vrai qu'à Venise les morts sont conduits au cimetière de San Michelle par bateau. Théophile Gautier sera ravi par le spectacle des gondoles auxquelles il consacrera ces lignes : " La gondole est une production naturelle de Venise, un être ayant sa vie spéciale et locale, une espèce de poisson qui ne peut subsister que dans l'eau du canal. (...) La ville est une madrépore dont la gondole est le mollusque ". Quant à son origine, elle reste obscure. Peut-être existait-elle déjà dans les premiers temps de la Cité ? Nous savons avec certitude qu'elle voguait sur les canaux vénitiens au détour du XIe siècle.

 

 

Mais revenons à nos doges qui, à l'exception de trois ou quatre d'entre eux, n'ont pas laissé dans l'histoire de leur ville un souvenir impérissable, sinon celui de bons gestionnaires, leur pouvoir restreint ne leur octroyant que la charge de veiller au bon fonctionnement de la Sérénissime, d'assurer une permanence et de faire respecter les lois que promouvait un gouvernement oligarchique très moderne de par ses structures souples et son esprit collégial. Non, en dehors de Enrico Dandolo qui contribua à la chute de Constantinople alors qu'il avait près de 90 ans, de Sebastiano Venier, vainqueur à Lépante en 1571 ou de Francesco Morosini qui reconquit la Morée ( Péloponnèse ) en 1694, leurs portraits s'alignent dans l'une des salles du palais sans nous évoquer de flamboyantes épopées. Au final, ce sont les artistes qui ont marqué la ville de leur empreinte persistante et non les détenteurs du pouvoir ou les grands marchands, dont ces 200 familles qui contribuèrent à sa fabuleuse richesse. Mais cette richesse aura eu le mérite d'être bien employée et de permettre à des artistes incomparables de donner leur mesure. Oui, la Venise que l'on admire aujourd'hui, dans laquelle on se plaît à flâner, qui a résisté aux outrages du temps et, parfois, à l'inconséquence des héritiers, est bien la Venise de Palladio, Sansovino, Tiepolo, Véronèse, Carpaccio, Tintoret, Lombardo père et fils, Coducci, le Titien, Bellini, da Ponte, Scamozzi, Longherra, Benoni, Longhi, Canaletto, Guardi, Falcone, Fumiani, Sardi, Tremignon, Rossi, Massari, Boschetti, Veneziano, Bassano, Ricci ou Canova. Ce sont eux qui ont édifié les palais, les ponts, les demeures patriciennes, les basiliques, les campaniles, les loggias, les galeries, les innombrables églises, ont réalisé les fresques, les mosaïques, les pavages, les statues, les plafonds peints, les sculptures, les ferronneries, eux qui surent allier les styles, le byzantin, le gothique fleuri, le néo-classique, le baroque, et faire de leur ville une patrie des arts et un hymne à la beauté. Ici les chefs-d'oeuvre prolifèrent comme si le génie avait été contagieux et du palais des doges à la plus humble chapelle ne cessent de solliciter notre regard.

 

 

La ville, dans sa complexité urbaine, compte six quartiers, tous différents les uns des autres, organisés autour de son Grand Canal, merveilleuse artère, limpide ou sombre selon l'humeur du ciel et des saisons. En effet, rien de comparable entre l'animation populaire de la via Garibaldi à Castelo, le fourmillement commerçant du Rialto ou la douceur de vivre qui émane de certains coins du Dorsoduro. Et aucune similitude entre les abords du Grand Canal et ses luxueuses demeures et le calme presque villageois du nord de Cannaregio. Ville dont les limites sont définitivement fixée, elle se morcelle en une infinité d'îlots reliés par plus de 400 ponts à degrés, ce qui la sauvera de la transformation brutale dont tant d'autres villes eurent à souffrir. Si bien que les Vénitiens d'aujourd'hui ont, à peu de choses près, les mêmes modes d'existence que leurs ancêtres et, ce, dans un décor intemporel. L'absence de véhicules à roues permet aux piétons de vivre leur existence de piéton en toute quiétude et de circuler sans danger, ni contrainte, se laissant gagner par l'harmonieux silence où ne se perçoivent que les voix, l'écho des pas, les chansons, le roucoulement des pigeons et les cloches qui sonnent les heures. Menant la vie normale de l'agora et des forums, ce piéton  conserve les privilèges de l'être humain à son meilleur stade de civilisation. A vivre ainsi au contact de la beauté ne retrouve-t-il pas naturellement sa bienveillance et son urbanité, celles même des Vénitiens toujours bien disposés à vous indiquer votre chemin lorsque vous vous égarez dans le bienheureux labyrinthe des calli.

 

 

Dans cette plénitude de beauté que nous devons à nos ancêtres, je n'ai déploré que deux fausses notes, dues à ces désagrément d'un autre ordre dont je vous parlais plus haut, soit  la présence de plus en plus encombrante des marchands du temple et les graffitis qui viennent jeter sur les perfections d'antan les stigmates désolants de notre décadence.

 

Armelle BARGUILLET HAUTELOIRE

 

autres articles consacrés à VENISE :

 

Venise et les îles de la lagune

 

Le carnaval de Venise

 

Venise et les écrivains

 

Proust et Venise 

 

La République de Venise pourrait-elle encore servir d'exemple ?  

 

 

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commentaires

I
Il y a certaines villes gravées en soi où il est un jour impossible de retourner.<br /> Revoir la Fenice, quand mon père n'y dirige plus, me jeter dans la mer du LIDO quand mon frère ne rit plus à mes côtés, savourer les mets italiens quand ma mère ne peut plus voyager, non vraiment, je n'y retournerai jamais.<br /> Avec ma famille j'aurais vécu les plus merveilleux des jours dans cette ville unique.<br /> Avec mon mari, toujours à mes côtés, cette ville nous retrouvait chaque année pour célébrer dans la joie notre amour.<br /> Il faut garder les trésors en soi, ne pas marcher sur ses propres pas.<br /> Venise est un rêve, on l'a rêvé, on l'a vécu, on en fut irradié, alors avançons avec ce rêve...<br /> Isabelle Prêtre
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A
Je pense comme vous. Les rêves ne s'effacent jamais. Venise reste présente éternellement.
L
Comme cette ville est un poeme, on ne s'en lasse jamais. La revoir ? Oh oui !
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G
J'ai rendu plus de douze longues visites à Venise, préparées ou suivies d'une correspondence variée à interlocuteurs multiples. C'est la première fois que la cite elle-même prend la peine de m'envoyer un billet si charmant pour me parler d'elle. Merci, Armelle.
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P
que du bonheur
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C
Petit arrêt sur mes blogs préférés et me voilà transporté à Venise. Des mots qui font du bien dans ce "voyage" qui repose l'âme. Merci Armelle.
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D
Il y a quelques temps déjà que je souhaite faire une série de billets sur Venise j'ai besoin de temps pour lire et relire ma bibliothèque Vénitienne, votre article viens bien réactiver mon envie,<br /> je ne manquerai pas en temps voulu de mettre un lien vers vos billets
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P
<br /> Je reviens de Venise où j'ai passé 3 jours avec Agnès et nos deux aînés. Comme vous nous sommes encore tous les quatre sous l'effet de l'enchantement. Mais nous n'étions pas seuls.<br /> <br /> <br />
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