Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
16 janvier 2019 3 16 /01 /janvier /2019 09:16
Enfance : les lueurs persistantes

 

Hier, me penchant à la fenêtre,
je voyais comme à travers un voile, notre jardin.
Comment accède-t-on à l’impénétrable ?
La folie a-t-elle pris le pas sur la raison,
l’invisible a-t-il cessé de nous rêver ?
J’écris pour ne pas me perdre.
Je note au fur et à mesure mes impressions.
Souvent la poésie me quitte, je m’égare,
parce qu’en route j’ai lâché
le fil ténu de l’enfance.

 

L’enfance ! Nous nous y réfugierons,
Lorsque le monde aura achevé de vieillir.
Confiants nous franchirons des frontières
que nous croyions abolies.
La nature s’offrira à nous.
Ce sera l’aube, l’origine,
l’ère du rayonnement, peut-être ?

 

Au bord des eaux dormantes,
voici le jardin clos,
où tout n’est que murmure,
où tout se fait écho,
où notre attente se gorge de choses désirées,
où le vallon se creuse sous ses hautes futaies,
où la liquidité ouvre des voies multiples
à nos esprits inquiets.

 

C’est le retour aux sources,
le ruisseau mélodieux,
l’onde compatissante et le flot tumultueux,
le monde revenu à sa nativité,
dans la solennité et l’éblouissement,
la vie rappelée à son unicité.

 

              

Armelle BARGUILLET  HAUTELOIRE  Extraits de « Profil de la NUIT »

 

 

Pour consuter la liste des articles de la rubrique LITTERATURE, cliquer  ICI

 


RETOUR A LA PAGE D'ACCUEIL


 

Enfance : les lueurs persistantes
Partager cet article
Repost0

commentaires

I
Vous avez bien fait, Armelle Barguillet-Hauteloire, de nous dévoiler votre visage de petite fille. Vous avez grandi, vous n'avez pas changé. Cette même beauté, ce même regard, ce même sourire...Oui, c'est bien Vous, toujours vous.<br /> Percent derrière ces photographies, déjà, le bonheur d'exister, et une pensée qui voit loin...<br /> Et vous êtes là avec une confidence immense " j'écris pour ne pas me perdre".<br /> J'ajouterai que vous écrivez aussi pour le bonheur des autres, que vous le sachiez ou pas.<br /> Je remarque que l'écriture n'est pas chez vous seulement une vocation, mais une nécessité vitale<br /> Oui, vous ne dissociez pas l'Ecriture de la vie. Voilà sans doute pourquoi vos mots et votre style sont si puissants et si rares et si personnels.<br /> Ce poème est plus qu'un hymne à l'enfance, cette aurore de la vie que vous dites retrouver aujourd'hui, du moins dans cet écrit.<br /> L'enfance est synonyme de découverte, de pureté, de lumière enchantée, et de tous les êtres adorés qui la protègent et l'accompagnent.<br /> On la quitte pour vivre, et vivre c'est sans doute découvrir de plus en plus, mais c'est aussi perdre l'innocence, frottés que nous sommes aux maux du monde,et abîmés souvent,et marqués malgré nous, par ce que nous avons traversé, les larmes, les épreuves,et le mal étincelant dans toute existence.<br /> Oui, Armelle , vous décrivez un miracle, cette enfance perdue nous porte, et en final on la retrouve.<br /> On y retourne volontairement, happés par sa lumière, et elle nous sauve, même malgré nous.<br /> Elle est le refuge suprême que l'on peut atteindre même après avoir perdu toutes ses illusions.<br /> Vous me faites penser, en mystique que vous êtes, à l'esprit d'enfance dont parlait Jésus.<br /> Même le centenaire peut le retrouver.<br /> Une fois de plus vous avez su faire gagner l'Espérance, vous avez su ouvrir une porte d'exil magnifique, et faire perdre à jamais le désespoir.<br /> Ce sera l'aube, dites vous, le retour aux sources.<br /> Une fois de plus aussi, vous avez su glisser vos profondes pensées dans la splendeur des mots.<br /> Isabelle Prêtre
Répondre
A
C'est si vrai Isabelle Prêtre. Nous sommes en permanence en quête de sources pour simplement avancer et poursuivre.
E
"Retomber en enfance" c'est retrouver ce lieu béni, pas devenir "simplet" mais avoir la vie simplifiée à l'essentiel, l'essence de notre vie : l'enfance. Avec ces fantômes de visages, de rires, de jardins, d'animaux; comptines, tartes... Tout ce qui nous a donné nos bases...
Répondre
A
Oui, Edmée, l'enfance est à l'origine de toutes les inspirations, c'est le lien immuable qui relie les différentes phases de la vie et le terreau privilégié de nos émotions.
L
Toujours cette musique des mots qui touchent leurs cibles. " L'invisible a-t-il cesse de nous rever" -quelle merveille !
Répondre
A
"Souvent la poésie me quitte ..." écrivez-vous. Elle enchante dans chacun de vos poèmes. Celui-ci me trouble et trouve un étrange écho dans ma vie actuelle. Incroyable tout le bien qu'offre internet quand on a la chance de croiser des blogs comme le vôtre. Merci Armelle
Répondre
A
Ce sont des lueurs qui nous éclairent toujours.
Répondre
N
quel magnifique poème, armelle - merci pour ce beau partage
Répondre
E
Comment accède-t-on à l'impénétrable? Quelle question percutante. Et on y accède pourtant. L'enfance nous revient toujours,comme la solution d'un mystère qu'un jour nous englobons enfin...
Répondre

Présentation

  • : Le blog interligne d' Armelle BARGUILLET HAUTELOIRE
  • : Grâce au pouvoir des mots, une invitation à voyager sur les lignes et interlignes.
  • Contact

TEXTE LIBRE

 4016234704 (Small)

Un blog qui privilégie l'évasion par les mots, d'abord, par l'imaginaire...toujours.

LES MOTS, nous les aimons pour eux-mêmes, leur sonorité, leur beauté, leur velouté, leur fraîcheur, leur hardiesse, leur insolence, leur curiosité, leur dureté, leur volupté, leur rigueur.
Différemment des notes et des couleurs qui touchent d'abord notre sensibilité, ils ont vocation à transmettre, informer, émouvoir, expliquer, séduire, irriter, formuler les idées, forger les concepts, instaurer le dialogue.
Ainsi nous conduisent-ils vers l'autre, l'absent, l'étranger, l'inconnu, l'exilé.

Parce qu'ils disent qui il est, comment est le monde, pourquoi est la vie, qu'ils gomment les distances, comblent les vides, dévoilent les énigmes, suggèrent le mystère, ils sont nos courroies de transmission, nos outils journaliers.

 

La vie doit être vécue en regardant vers l'avenir, mais elle ne peut être comprise qu'en se tournant vers le passé.

 Soëren Kierkegaard

 

Je réponds ordinairement à ceux qui me demandent raison de mes voyages : que je sais bien ce que je fuis, et non pas ce que je cherche.

   Montaigne

 

Veux-tu vivre heureux ? Voyage avec deux sacs, l'un pour donner, l'autre pours recevoir.
   Goethe

 

 MES DERNIERS OUVRAGES PUBLIES ( cliquer sur l'icône pour accéder à leur présentation )

 

1184097919 profil de la nuit  2851620614

les signes pourpres  3190-NEL i 978-3-8417-7335-7-full

 

SI VOUS PREFEREZ LES IMAGES et le 7e Art, RENDEZ-VOUS SUR MON BLOG : 

 

Bannière pour Armelle 1 

 

 

Recherche